Nicolas, vous êtes le fils de Daniel Labrot, actuel gérant et fondateur de la société NELSON – MARK FOREST. Une vraie histoire de famille, puisque c’est votre grand-père qui semble être à l’origine de tout ?
C’est exact, mon grand-père est devenu agent commercial dans le monde de la pêche après la 2ème guerre mondiale début 1947. Par la suite mon oncle et mon père ont pris sa succession. C’est mon père qui a pris dans son portefeuille des cartes de chasses telles que Le chameau, Bortolin etc…
C’est donc en 1990, sur les cendres de la société Bortolin, en dépôt de bilan et rachetée par votre père, qu’est née la société NELSON ?
Effectivement, mon père était le bras droit du patron de cette fabrique de vêtements de chasse. C’est donc tout naturellement qu’il a repris la suite avec le soutien des salariés de l’époque.
A 36 ans, c’était vraiment un gros challenge ! Et il faut avouer que cela n’a pas été vraiment facile.
A cette époque quel était le métier principal de NELSON ?
La société Nelson Mark Forest était fabricante de vêtements de chasse et pêche sous la marque Mark Forest. Marque créée par mon père. De plus vu sa grande connaissance du milieu de la pêche, il a créé une gamme de pêche sous la même marque. (cannes, moulinets, accessoires…)
La société Nelson – Mark-Forest continue son expansion jusqu’en 2006 ou elle rachète la célèbre marque Somlys. Une marque de vêtements de chasse connu de tous les chasseurs de France et de Navarre. Comment s’est passé ce rachat ?
A merveille ! Nous avions en face de nous Charles Vandermesh souhaitant transmettre une entité. Nous nous sommes tout de suite très bien entendus, nos sociétés étant très proches dans les valeurs et la philosophie du travail. Je pense aussi que le fait que nous soyons une entreprise familiale a facilité le contact. Depuis Charles est devenu un ami.
Ce fût l’occasion d’acquérir immédiatement une importante notoriété, ce qu’avait du mal à faire Mark-Forest ?
Absolument ! Quand vous créez une marque il est toujours difficile de percer. Avec Somlys nous avons totalement changé de dimensions. Nous avons pu développer des gammes que nous n’aurions pas pu faire avec Mark Forest.
Somlys depuis 1934 a toujours été un leader en vêtements de chasse auprès des armuriers. Aussi la très grande majorité des chasseurs la connaissait ! Cela nous a facilité grandement les choses. Cette acquisition a été un tournant positif pour notre société.On sent depuis plusieurs années maintenant que la gamme de vêtements Somlys se « rajeunit » et colle davantage au marché, avec notamment de produits de plus en plus techniques. Qui décide des nouvelles gammes et comment mettez-vous au point les nouveaux produits ?
Oui, à partir de 2006 nous avons totalement refait nos gammes. Il y avait un gros besoin de modernisation. Nous nous sommes attelés à développer des tissus techniques spécifiques (cordura Tripad, indéchirex etc), des nouveaux designs. Nous avons aussi développé de nouveaux camouflages très réalistes.
Nous avons la chance d’avoir une clientèle de spécialistes (armuriers) qui pratique eux même. Ainsi nos collections sont très proches de leurs attentes. Je suis moi-même sur le terrain depuis plus de 11 ans.
Comment se positionne Somlys (haut de gamme, moyenne gamme… ?) ?
Je dirai moyen – haut de gamme. Nous avons des produits techniques à des prix accessibles.
Voyez dans les gammes anti-ronces notre cordura Tripad, dans les gammes pour le poste nos camouflages orange. Vous ne serez pas déçu.
Quels sont vos best-sellers ?
Tout ! (rire). Nous avons beaucoup de produits qui se vendent très bien.
Actuellement notre gamme de vestes softshell référence 440-441-442, nos vestes 3 en 1 référence 470-471-472.
Nous avons aussi une très grande renommée dans les vêtements de traque depuis toujours. Voir notre veste orange 453, pantalon de traque, cuissards et guêtres !
Le marché du vêtement de chasse est-il concurrentiel ? Connaissez-vous votre part de marché ?
Notre marque Somlys est leader dans le réseau des armuriers.
Quand on parle de concurrent on pense tout de suite à Décathlon… Est-ce votre plus gros concurrent ?
C’est effectivement un gros distributeur en vêtements de chasse. Nous avons beaucoup de respect pour cette entreprise. Cependant nos gammes sont bien différentes. Ils ne vendent pas forcément les mêmes produits que notre réseau d’armuriers. Vous vendez principalement par l’intermédiaire d’armuriers détaillants, mais on trouve de plus en plus de produits Somlys sur des sites e-commerce de chasse. Cela représente- t-il un important volume de ventes ?
Notre présence sur internet commence à refléter notre présence dans les magasins.
C’est un marché en croissance mais cela ne représente pas encore une part importante de notre chiffre d’affaires si l’on ne compte que les sites n’ayant pas de magasin.
Je crois que votre frère cadet travaille avec vous ? Cela fait 3 Labrot dans la même société, pas trop dur de travailler ensemble ?
Non pas 3 mais 4 ! Il y a bien sûr mon père, ma mère, mon frère Marc et moi-même. Cependant nous avons la chance d’avoir chacun d’entre nous des profils différents.
Donc chacun a un rôle bien défini. Cela se passe très bien !