QUATRIÈME JOUR
Nous décidons de chasser un secteur encore inexploré que nous avons repéré depuis la route. Sur place le chien semble une nouvelle fois en super forme et nous offre, fidèle à son habitude, un moment de chasse magnifique :
D’un côté la bête, immobile, telle une statue. La truffe est rivée sur sa proie et les yeux guettant le moindre mouvement.
De l’autre, la belle, statufiée par contrainte pour ne pas altérer la qualité de son camouflage déjà fortement compromis par ses émanations.
Nous, pauvres chasseurs ébahis par le spectacle, tentons d’immortaliser la scène pendant de trop courtes secondes. L’oiseau finit alors par fuir se jouant de la salve lancée par mon camarade tandis que mon fusil était posé sur le sol et déchargé.
Par la suite, nous observons à nouveau quelques signes d’enfièvrement chez Déclic, lesquels auront pour effet de lever plusieurs bécasses et de prélever un oiseau supplémentaire.
Très satisfait de ce nouveau spot, nous abdiquons et partons prospecter une coupe forestière jalonnée par d’interminables bandes de framboisiers.
Déclic semble très intéressée, quelques arrêts s’offrent à nous, mais en vain. Soudain le chien se fige à nouveau…Greg aperçoit une bécasse qui piète et puis se met à faire la roue devant le chien. Je me positionne dans les framboisiers et l’oiseau s’envole s’arrachant de la végétation pour s’offrir à mes canons.
Je sèche la belle en plein vol et entend dans la foulée le bruit d’un humain cherchant à faire connaitre sa présence. Interloqué par ce bruit, j’aperçois deux agents de la protection de la faune venus à notre rencontre. Nous nous soumettons à un contrôle très aimable et décidons vue l’heure, d’en rester là pour aujourd’hui, histoire de faire un tour en ville et de permettre à Déclic de se reposer.