Arrivés à une vingtaine de mètres nous stoppons notre progression. Nous nous regardons, et entamons un court décompte qui s’achève par un parfait tir en accord, suivi de deux nouvelles détonations et du cri caractéristique de la bernache au vol. Notre stratégie a été payante puisque trois oiseaux sont à terre, nous exultons et profitons de ce moment pour nous congratuler.
Bien que ce moment soit très plaisant il était inattendu et ne fait pas partie du programme de la matinée, nous ré-embarquons dans notre 4×4 en direction d’un certain nombre de spots déjà explorés durant la semaine. Nous y lèverons quelques bécasses mais la densité est sans commune mesure avec ce que nous avions pu voir dans ces secteurs.
Nous en restons là, et après un bref déjeuner, nous regagnons un coin très prisé des chasseurs de gélinotte dans lequel nous avons l’habitude de rencontrer notre oiseau fétiche.
Sur place, dame nature nous ensorcelle et, pas à pas, nous nous heurtons à l’été indien qui le temps d’un instant nous fait oublier que la belle saison est passée. Déclic semble fondre sous la chaleur pesante, il devient pour nous très compliqué de chasser dans ces conditions à tel point qu’après trois levées nous renonçons à la zone pourtant très prometteuse.
Après un bain rafraîchissant dans la rivière nous regagnons l’aulnaie par laquelle nous avions commencé notre périple. Sur place la nature a revêtu les plus belles parures de l’automne et la chaleur est toujours présente. Il semble que Déclic ai compris qu’il est temps pour elle de mettre à contribution ses dernière ressources. En l’espace de quelques centaines de mètres, pour le bouquet final, elle nous fournis plusieurs oiseaux, nous profiterons alors de ces derniers instant pour prélever deux dernières bécasses et, dans un élan de traditions, nous tuerons la chasse comme il se doit…