GRIPPE AVIAIRE. — Une manifestation de chasseurs a animé le centre-ville de Bordeaux samedi. Son objectif : annuler l’arrêté interdisant l’usage des appelants
Des plumes sur le goudron
Ambiance inhabituelle samedi après-midi au centre-ville de Bordeaux : à l’appel de la section girondine du mouvement Chasse, pêche, nature et traditions, environ 400 chasseurs ont manifesté pour « la levée immédiate de l’interdiction de l’usage et du transport des appelants pour les oiseaux migrateurs ». Le président national du mouvement Jean Saint-Josse s’était déplacé pour soutenir cette action dont l’initiative revient à un mouvement de « jeunes chasseurs en colère », ulcérés par l’arrêté du ministère de l’écologie et du développement durable, pris dans le cadre du principe de précaution lié à l’arrivée éventuelle de la grippe aviaire.
Après un défilé dont le premier objectif était la place Gambetta, les chasseurs se sont dirigés vers la préfecture pour déposer une motion, non sans avoir au préalable copieusement garni la chaussée de plumes d’origines diverses et assourdi les passants par des jets de pétards.
Dans cette motion, le mouvement CPNT demande notamment des analyses et des prélèvements sur les oiseaux migrateurs, des chambres froides pour les fédérations de chasse afin de faciliter le stockage, un programme de surveillance du territoire, le remboursement par l’Etat des redevances cynégétiques mais surtout l’autorisation de la chasse en février, au retour des oiseaux migrateurs. Pour le délégué départemental Eddie Puyjalon, « le danger est que la situation actuelle soit encore de mise à l’ouverture l’an prochain ». Et de promettre des actions plus gênantes que des plumes sur le goudron si les chasseurs ne sont pas entendus
source: Sud-ouest
