Dans la nuit du 12 décembre, la Coordination Rurale 33 a multiplié les actions symboliques à Bordeaux et Bruges, déversant des déchets et accrochant une carcasse de sanglier devant la Direction Départementale de la Protection des Populations. La gestion jugée catastrophique du foyer de dermatose nodulaire contagieuse découvert en Ariège a semble-t-il ravivé la colère des agriculteurs de la France entière.
Des actions ciblées vers l’administration.
La Coordination Rurale girondine n’a pas fait dans la demi-mesure. Place de la Bourse, Préfecture, Cité du vin, CIVB, DDPP, Draaf Nouvelle-Aquitaine : plusieurs sites emblématiques de Bordeaux et Bruges se sont retrouvés jonchés de déchets agricoles au petit matin.
Devant la Direction départementale de la protection des populations, en plus des déchets déposés devant le bâtiment, c’est une carcasse de sanglier qui pendait en guise de message.
Un feu a également été allumé dans la nuit devant les grilles de la Préfecture. Le préfet de Gironde a réagi par communiqué en condamnant « avec la plus grande fermeté » ces dégradations et en remerciant les forces de l’ordre mobilisées pour l’occasion.
L’abattage ariégeois, la goutte de trop.
C’est la gestion du foyer de dermatose nodulaire en Ariège qui a mis le feu aux poudres.
Sur ses réseaux sociaux, le syndicat agricole dénonce « la manière dont s’est déroulé l’abattage » du troupeau concerné et pointe plus largement « une gestion désastreuse » des élevages Français.
La Coordination Rurale 33 en a également profité pour égratigner la Cité du vin, accusée de mettre en avant des productions ukrainiennes en pleine période de fêtes, alors que la filière viticole girondine traverse elle-même une crise profonde.
Le mouvement de colère agricole, qui semblait s’être apaisé, repart donc de plus belle sur tous les fronts, et les éleveurs entendent bien le faire savoir.
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