Une députée européenne s’est rendue en forêt aux côtés d’AVA pour « se rendre compte de la réalité d’une chasse à courre »

Certains élus affirment se rendre sur le terrain afin d’observer par eux-mêmes une situation. C’est le cas de Caroline Roose, députée Européenne EELV qui a choisi de se rendre en forêt, à Villers-Cotterêts, pour accompagner les anti-chasse du groupe AVA afin d’observer comment se déroule une chasse à courre.

Quand les dés sont pipés.

Partir découvrir une chasse à courre avec les membres du groupe AVA (Abolissons la Vènerie Aujourd’hui) c’est comme se rendre dans un salon végan avec son boucher, il y a assez peu de chances que la visite soit totalement objective.

C’est exactement la démarche qu’a désiré suivre Caroline Roose, députée européenne Europe Écologie Les Verts qui s’est rendue en forêt le week-end dernier pour observer les chasseurs à courre aux côtés de militants anti-chasse.

Dans un message laissé sur X (ex-twitter), la députée explique qu’elle a passé son samedi en forêt « pour se rendre compte par elle-même de la réalité d’une chasse à courre ».

Aujourd'hui, je suis allée à Villers Cotterets avec @AVA__France pour me rendre compte par moi-même de la realite d'une chasse à courre.
Recap à venir….
Cc @eelv pic.twitter.com/7P8CrZbdls

— Caroline Roose 🌍 🐟 🌻 (@CarolineRooseEU) January 27, 2024

Pas besoin d’en dire plus, nous connaissons déjà le résultats de ce déplacement. Quand on se rend en forêt pour découvrir une activité, il y a assez peu de chance d’en comprendre la teneur quand on le fait avec ses plus fervents opposants.

Il y aurait même surement plus d’objectivité chez le boucher dans un salon végan qui pourrait malgré tout trouver une ou deux choses intéressantes à défaut d’y adhérer.

Ici, aucune chance que cette journée « découverte » ne donne l’opportunité de construire un vrai point de vue sur la chasse à courre.

L’objectif est surement de dire « j’ai été sur place » mais au final, le but est simplement de partager cette haine envers les chasseurs aux côtés des personnes qui ne cessent de harceler les veneurs.

Aucune volonté de rencontrer l’équipage, d’essayer de comprendre leur démarche ni comment les choses se passent, juste crier avec d’autres écologistes radicaux que la chasse à courre est une pratique barbare.

Le déplacement aura été totalement inutile.

Ce genre de comportements de la part des élus ne fonctionne plus vraiment à l’heure des réseaux sociaux et de l’information instantanée. Certes quelques médias vont partager le déplacement réalisé par la députée mais quel est l’intérêt réel de mener ce genre d’action?

Il n’est pas question ici de se faire son propre avis sur la question mais de se rendre sur le terrain, avec des personnes qui partagent la même haine envers les chasseurs mais qui n’y connaissent strictement rien.

D’une initiative qui semble bonne sur le papier et qui permettrait assurément d’élever le débat, les écologistes démontrent une fois de plus leur manque d’ouverture.

Certes Caroline Roose s’est rendue en forêt de Retz, pas pour assister à une chasse à courre mais pour accompagner des militants qui sabotent les actions de chasse et qui harcèlent les veneurs à chaque sortie.