La chasse en battue est définitivement fermée, et même si quelques départements l’autorisent encore jusque fin mai pour tenter de juguler les populations de sangliers, à l’instar des Deux-Sèvres, tous les regards sont dorénavant tournés vers la chasse à l’approche.

Je vous livre aujourd’hui 5 astuces à connaitre si l’on veut que ses sorties puissent être couronnées de succès.

Connaître son territoire

Cela peu paraître idiot, mais connaître l’endroit ou l’on chasse apporte indéniablement un avantage. Certes, si l’on est invité ou que l’on part en voyage ce n’est pas toujours le cas, mais dans la mesure du possible faire un tour en voiture la veille ou alors discuter avec des chasseurs locaux peut vous permettre d’obtenir de précieux renseignements. Quels sont les lieux de gagnages préférés des animaux, par où est-ce le plus facile d’approcher, quelles haies ou quels arbres peuvent vous aider à vous dissimuler, etc. sont toujours utiles à savoir.

Favorisez un équipement camo et silencieux

Le camo il n’y a que ça de vrai, ou presque ! Sans rentrer dans le détail de quel camouflage est plus efficace qu’un autre par rapport au biotope, l’important est de pouvoir se confondre un maximum dans l’environnement. Si la veste et le pantalon sont la base, j’ajouterais que le plus important sont les gants mais surtout la casquette avec un cache-cou que l’on peu remonter sur le visage ou une cagoule. Autant que faire se peut, prenez des vêtements qui ne font pas de bruit, comme par exemple cet ensemble Pinewood que j’utilise. L’important est toujours de casser la silhouette humaine, par exemple si vous n’avez pas d’ensemble camo, utilisez une veste marron et un pantalon vert, cela fera 2 teintes différentes.

Prenez en compte la météo

La météo joue un rôle essentiel dans les mœurs et habitudes des animaux. La pluie n’est jamais un grand allié, les animaux préféreront rester au sec dans les bois. L’orage, lui, est quitte ou double en revanche… Quand ça tonne, vous ne verrez rien mais en revanche si une éclaircie arrive par derrière, restez sur vos gardes, les animaux pourraient bien sortir ! Je me rappelle cette saison avoir affuté un soir d’orage, les animaux ne faisaient que courir et traverser la plaine au trot, j’avais l’impression d’être visible comme le nez au milieu de la figure, mais les animaux étaient juste inquiets du temps en réalité.

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L’autre facteur encore plus déterminent est bien évidement le vent ! C’est L’élément à checker dès qu’on arrive sur place. Inutile de vouloir réaliser une véritable approche si on a le vent dans le dos. L’odorat de tous les grands animaux est ultra développé, et si vous avez l’impression d’être hors de portée, croyez moi, les animaux vous auront déjà « pifé » depuis belle lurette. On approche toujours vent dans de face pour éviter que son odeur ne soit portée vers l’avant, et donc vers les animaux !

Patience est mère de sureté

« Lentamente, lentamente » comme dans la publicité pour les pattes italiennes (enfin je crois, vous me direz en commentaire si je suis le seul à avoir la réf!). Une des clés est d’avancer doucement, SANS faire de bruit. Si dans un pré humide cela ne fait aucun bruit ou presque d’avancer, il n’en est pas de même dans un sous bois avec des feuilles mortes bien sèches. On dit que l’on marche alors sur des « chips », et il vaut mieux avancer le plus délicatement possible car les animaux sont également très à l’écoute de ces petits craquements, signes de présence. Prenez le temps, arrêtez vous souvent pour donner un coup de jumelles ici ou là ou tout simplement pour observer. Dans tout les cas cela ne sera pas du temps perdu, la nature est si belle !

Un peu de matos bien sélectionné

Personnellement, je ne pars jamais à l’affût ou à l’approche sans un sac à dos dans lequel j’ai globalement tout ce qu’il me faut. Un télémètre, un couteau, les bracelets, un pull supplémentaire, une lampe frontale en cas d’affût, la thermique et/ou les jumelles. Cela me permet de ne rien oublier…. En fonction de ce que vous aurez choisi de chasser il sera utile d’ajouter à ce « package » des sangles pour tirer l’animal, de l’eau ou même une petite power bank permettant de charger son téléphone si vous partez une journée par exemple. Ce sont des petits riens mais que l’on est bien content d’avoir sur soi plutôt que posés sur le rebord de la cheminée à la maison !

Il manque encore un accessoire, vous ne croyez pas ?

La canne de pirsch est l’outil le plus INDISPENSABLE de tous quand on part chasser à l’approche. Peu importe qu’il s’agisse d’une StableStick, d’un monopod ou d’un tripod, l’important et de pouvoir s’assurer un tir stable à toute distance.

J’espère vous avoir livré quelques conseils vous permettant de réussir vos futures chasses à l’approche. Gardez à l’esprit qu’on a tous des exemples d’une approche à mauvais vent ou avec une veste de couleur sur le dos ou je ne sais quoi, mais ce n’est pas pour cela que ça marchera à tous les coups. Je vous ai livré ici ce qui convient de faire pour maximiser ses chances de réussite, pour le reste, la chasse restera toujours la chasse, et heureusement !