Cette semaine, le Teknival va fêter ses 30 ans mais si l’évènement enthousiasme des milliers de fêtards, il passionne beaucoup moins l’agriculteur propriétaire des terres dans lesquelles la rave party géante va se dérouler.
C’est dans le village de Villegongis, près de Châteauroux que des « teufeurs » de toute la France, et même de toute l’Europe, vont se rassembler durant tout le week-end pour danser sur des rythmes endiablés.
Ce sont pas moins de 40 murs de son qui sont prévus sur ce festival qui devrait voir passer près de 30.000 personnes jusqu’à dimanche soir. Ce rassemblement s’organise malgré les arrêtés d’interdiction qui ont été pris par la préfecture de l’Indre qui semble bien démunie pour éviter que l’évènement ne se déroule malgré tout.
Il s’agit réellement d’un rapport de force et il est difficile pour les autorités de déloger les milliers de personnes déjà sur la zone. Pour encadrer la rave party, 200 gendarmes sont dépêchés sur place, un centre de secours a été installé et des hélicoptères du Samu seront mobilisés à proximité du festival pour pouvoir transporter les festivaliers vers l’hôpital en cas de besoin.
Toute cette logistique ne concerne pas que les autorités et les festivaliers mais aussi l’agriculteur à qui appartiennent les champs. Interrogé par les journalistes de RMC, l’homme est lucide mais désabusé :
« Je ne suis pas d’accord. Je crois qu’ils n’ont pas le droit de faire ça. Les gens qui viennent de partout chez d’autres gens, sur la terre des cultivateurs, je ne trouve pas ça bien. […] Je ne voudrais pas qu’ils laissent des canettes, des bouteilles de bière, des vêtements… Ce que je voudrais, c’est qu’ils enlèvent tout et qu’ils ne piétinent pas les champs. Mais on ne peut pas les déloger, ils sont trop nombreux. »
Une enquête a été annoncée par le procureur de la République afin de savoir qui est responsable de l’organisation du Teknival pourtant interdit par la préfecture.
Image d’illustration.