Il n’aura fallu que quelques jours à One Voice pour se décider à attaquer l’arrêté préfectoral qui permet aux éleveurs de demander des mesures d’effarouchement dans les Pyrénées. Une décision attendue même si elle reste incompréhensible pour les éleveurs et le monde rural.
Cette tentative de saborder une nouvelle fois l’opportunité d’effaroucher les ours dans les Pyrénées ne passe pas pour les personnes directement concernées. Les moyens mis en place ne comprennent pas l’euthanasie mais uniquement l’utilisation de moyens comme des lampes, des sifflets, des cloches ou encore des guirlandes lumineuses ou des pétards.
De plus, ces mesures ne sont autorisées que si une attaque d’ours a été signalée précédemment aux autorités. On ne parle même pas ici de tirs d’effarouchement, qui ne seraient autorisés par la préfecture qu’après des attaques répétées d’un ours dans un même secteur.
Pourtant, il semble que pour One Voice ces mesures soient démesurées. L’association considère que les ours sont « harcelés » en France ce qui empêche l’espèce de se reproduire comme elle le devrait.
Elle cristallise ensuite tout son discours anti-effarouchement en parlant des tirs qui sont selon elle une source de stress pour les ours.
Dans le communiqué qui annonce cette mobilisation de One Voice, qui s’est d’ailleurs rendue à l’audience du Conseil d’État sur le sujet, l’association ne mâche pas ses mots :
« De notre côté, nous réaffirmons notre opposition à cette politique cynique qui prétend vouloir faire revivre les populations de ces animaux menacés dans notre pays, pour ensuite les poursuivre à coups de grenades de désencerclement jusqu’à huit mois par an. »
Une communication que les éleveurs de la région apprécieront.