Les pigeons sont des oiseaux dont la gestion est difficile pour les municipalités qui ne veulent pas froisser les associations de protection animales. Les dégâts sur les bâtiments ou sur les monuments sont tout de même importants et même dans les cimetières, certaines villes doivent procéder à des opérations de dépigeonnage. A Blois, cette mesure a fait réagir les animalistes qui ont réussi à faire suspendre les prélèvements menés dans le cimetière.
Des journées de régulation supervisées par le lieutenant de louveterie.
Si l’ASPAS dénonce une « chasse en pleine ville » il s’agit en réalité de journées de régulation organisées sous la responsabilité du lieutenant de louveterie. La présence de nombreux pigeons et de sansonnets dans le cimetière a poussé les autorités à prendre des mesures car des familles ont déposé plusieurs fois des plaintes en mairie.
Les oiseaux en surnombre souillent régulièrement les tombes des personnes enterrées dans le cimetière et malgré des campagnes d’effarouchement, les pigeons reviennent sans cesse.
Des chasseurs triés sur le volet par le louvetier se sont donc mobilisés pour réduire les populations de pigeons et débarrasser le cimetière de ses locataires indésirables.
Manifestement, le respect des morts n’a aucune valeur pour l’ASPAS qui s’est indignée ouvertement sur les réseaux sociaux d’une telle mesure.
L’association a interpellé la ville de Blois sur les réseaux sociaux en ces termes :
« Tuer les vivants pour mieux respecter les morts… Telle est la consternante politique de destruction menée par la ville de Blois ».
La ville a cédé mais ne comprend pas cette indignation.
Force est de constater qu’encore une fois, les élus préfèrent céder à l’indignation continue des animalistes et a préféré suspendre les prochaines journées de régulations programmées afin de ne pas s’attirer les foudres des militants.
Néanmoins, l’incompréhension demeure. Des opérations de régulation sont régulièrement menées dans les zones sensibles et même s’il s’agit d’un cimetière, des journées identiques ont été organisées les années précédentes sans que personne ne s’en inquiète.
La ville avait même tenté d’utiliser des effaroucheurs par le passé et avait fait appel à des fauconniers mais le succès de ces méthodes avait ses limites.
La commune a expliqué que près de 600 tombes avaient été souillées par les déjections des pigeons et qu’il était de son devoir de faire quelque chose.
Vu le comportement de l’ASPAS dans ce dossier, il n’est pas impossible que l’association essaie de porter l’affaire en justice, d’ici là les familles des personnes inhumées dans le cimetière de Blois devront s’armer de patience et comprendre que l’avis d’une minorité de militants passe avant le reste…