Depuis le 15 juillet, les agents de l’OFB ont reçu pour mission de contrôler les espaces naturels et notamment les plus à même de recevoir la visite de vacanciers qui peuvent, par mégarde ou par inconscience, nuire à la biodiversité ou à l’environnement. Ces contrôles vont durer jusqu’au 1er septembre et sont menés en partenariat avec les réserves naturelles et les Parcs Régionaux avec l’appui de plusieurs brigades de gendarmerie.
Une opération d’envergure dans les Hautes-Alpes.
Le week-end du 20 et 21 juillet, les agents de l’Office Français de la Biodiversité se sont rendus dans le Queyras pour mener une série de contrôles avec les gendarmes dans le Parc Naturel Régional du Queyras et dans la Réserve naturelle nationale de Ristolas-Mont-Viso.
Durant 2 jours, une trentaine d’agents ont donc battu la campagne en ciblant les zones les plus fréquentées des vacanciers qui cherchent le grand frisson et préfèrent s’installer en camping sauvage plutôt que de prendre une traditionnelle nuit dans un camping.
Ces comportements peuvent sembler anodin au premier abord mais qui dit camping sauvage dit aussi chien en liberté totale, feu, circulation de véhicules dans des zones interdites, vols de drones illégaux, et parfois même pêche, chasse ou cueillette illégale.
Certains aiment se retrouver seuls face à la nature mais après avoir été bercés toute l’année par des émissions américaines ou l’on suit les aventures de trappeurs qui s’installent en Alaska, ces derniers pensent parfois pouvoir en faire de même pendant leurs 15 jours de congés, sans permis, sans respecter la réglementation ni les lois Françaises.
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Lors de ces deux jours de contrôles, les agents de l’OFB n’auront malgré tout recensé que 3 infractions. Deux d’entre elles concernent des chiens en divagation et une infraction était liée à une activité de pêche non réglementaire.
Objectif pédagogie.
Si 3 infractions ont été relevées et 9 avertissements ont été donnés lors de ces deux jours, les agents ont tout de même procédé à plus de 600 contrôles.
L’occasion pour eux de faire un maximum de pédagogie en expliquant aux usagers de la nature, qu’ils soient vacanciers ou non, quels sont les bons comportements à adopter pour respecter ces zones naturelles.
Au delà des traditionnels avertissements sur les risques d’incendies ou la pollution de l’eau, les agents de l’OFB ont pu également sensibiliser les touristes à la réglementation en vigueur sur des espèces comme le Tétras Lyre et le Lagopède que nous connaissons bien, mais aussi sur des espèces de reptiles ou même quelques végétaux.
Les contrôles vont donc continuer jusqu’au début du mois de septembre qui devrait se montrer plus calme avec le traditionnel retour de la rentrée et donc, la disparition quasi totale des vacanciers dans les zones naturelles qui bénéficient d’un statut protégé.
Ces contrôles ne sont pas anodins et vont durer au moins jusqu’en 2030 et ont été mis en place sur la demande de plusieurs élus locaux qui sont parfois débordés par le nombre important de personnes qui se rendent sur des sites sensibles en période estivale.