Depuis plusieurs années, il revient aux chasseurs de réguler le sanglier dont la population ne cesse de croître. Chaque année, les chasseurs sont donc toujours plus sur le terrain et les mesures permettant de réguler au mieux la population de suidés se multiplient.
Des filets pour capturer les sangliers.
Après la battue, l’affût, les tirs de destruction et le piégeage en cages, les chasseurs de Charente ont décidé d’ajouter une nouvelle corde à leur arc. Ces derniers ont décidé de procéder à l’installation d’un nouveau dispositif qui est déjà utilisé ailleurs dans le cadre d’une expérimentation nationale.
L’objectif est de pouvoir capturer toujours plus de sangliers et plus rapidement pour éviter que les cultivateurs ne payent le prix du passage d’une compagnie dans leurs champs.
Pour cela, les responsables de la Fédération des chasseurs ont proposé d’installer des filets sur deux exploitations charentaises.
Ces filets permettront de capturer autour de 5 animaux à la fois et donc, devrait radicalement faire baisser les dégâts en cas de multiplication des prises.
Certains des agriculteurs de Charente ont accumulé des milliers d’euros de dégâts et la Fédération des chasseurs ne pouvait pas rester les bras croisés.
Cette démarche ne convient évidemment pas aux nemrods du département car il s’agit bel et bien de destruction pure et dure, ce n’est tout simplement pas de la chasse mais une solution apportée pour atteindre les quotas de prélèvements.
Une technique qui a fait ses preuves dans les Landes.
Cette expérimentation n’est pas menée qu’en Charente car la technique du filet est déjà utilisée en Dordogne et des les Landes.
Par exemple, en pays Landais, le piégeage des sangliers a permis la capture de 1800 sangliers.
En Dordogne aussi, les participants qui étaient essentiellement des agriculteurs ont été séduits par le dispositif. Les contraintes sont nombreuses car pour pouvoir capturer des sangliers au filet, il est nécessaire de faire une demande auprès de la DDTM mais aussi de tenir un registre complet de l’activité de piégeage qui en résulte.
Bien des chasseurs dénoncent l’utilisation de cette méthode mais les objectifs fixés sont aujourd’hui bien trop importants pour que les Fédérations n’utilisent pas des dispositifs plus incisifs que la battue.