Quand ça ne veut pas, ça ne veut pas. Suite aux déclarations d’un de ses agents et à la plainte déposée par l’OFB contre un agriculteur ayant détruit un barrage de castors pour protéger ses cultures, la classe politique s’est emparée du débat.
Laurent Wauquiez a publié une vidéo le 23 janvier en lien avec « l’affaire du castor » et a publiquement exprimé son souhait de voir disparaître cet organisme public. Menacer de trois ans de prison un agriculteur ayant simplement protégé son « gagne-pain » en détruisant un barrage de castors est, pour l’homme de droite, parfaitement inacceptable.
Dans cette vidéo, le président du groupe La Droite Républicaine a également invité les agriculteurs à témoigner dans les commentaires pour révéler au grand public les conditions dans lesquelles se déroulent les contrôles de l’OFB dans les exploitations agricoles. « Notre objectif est de supprimer l’OFB, un organisme qui vient contrôler les agriculteurs avec un pistolet à la ceinture alors qu’ils nous nourrissent », a-t-il conclu.
Même tonalité du côté de la députée de Saône-et-Loire Josiane Corneloup, également membre de La Droite Républicaine, qui a relayé ses critiques à l’Assemblée nationale par le biais de questions adressées au gouvernement sur la légitimité de l’OFB. En interrogeant la ministre de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher, Josiane Corneloup a exprimé son souhait de voir cet organisme disparaître si des changements profonds ne sont pas apportés :
« L’OFB ne peut pas continuer à se comporter de cette manière envers des hommes et des femmes respectables qui s’efforcent de faire leur travail du mieux qu’ils peuvent, dans des conditions de plus en plus difficiles. Cet organisme doit se remettre en question, changer radicalement ou disparaître. »
De son côté, la ministre Pannier-Runacher est restée dans son rôle, défendant l’OFB tout en reconnaissant quelques possibles maladresses lors des contrôles.
Nul doute que ce débat est loin d’être clos.