La préfecture de Loire-Atlantique va fournir du matériel aux chasseurs pour ramasser les animaux morts au marais

Ce mercredi, un point d’information a été organisé à la préfecture de Loire-Atlantique au sujet de la situation catastrophique que connaît actuellement le marais de Brière. Le botulisme fait rage dans les eaux du département et déjà près de 3000 cadavres ont été ramassés sur le marais de Brière ainsi que sur le Lac de Grand Lieu. Après un battage médiatique important autour de l’affaire, les autorités ont enfin décidé de proposer leur aide.

Du matériel pour ramasser les cadavres.

Une réunion a donc été organisée ce mercredi 23 juillet pour faire le point avec les différents acteurs de terrain à la préfecture de Loire-Atlantique.

Dans son communiqué de presse, la préfecture résume la situation, expliquant que les analyses effectuées confirment qu’il s’agit bien d’une toxine botulique et pas de l’influenza aviaire.

Elle rappelle que la maladie ne se transmet pas aux humains ni aux mammifères.

Tous les acteurs de terrain et le réseau SAGIR ont été conviés lors de cette réunion afin « d’améliorer le partage d’informations et d’identifier les actions complémentaires à mettre en œuvre ».

Plusieurs mesures ont été prises lors de cette réunion :

• les services de l’État fourniront du matériel complémentaire à la fédération départementale des chasseurs, pour accélérer les conditions de prélèvement et de stockage des animaux sur le marais de Brière notamment,
• l’OFB et la DDPP assureront une information des maires pour répondre à toutes les interrogations des acteurs locaux. Une fiche d’information grand public sera par ailleurs diffusée aux maires des communes concernées à cet effet,
• les modalités de ramassages des cadavres par le service public de l’équarrissage seront renforcées pour assurer l’évacuation la plus fluide possible des cadavres.

Tous les acteurs pleinement mobilisés?

Si la préfecture annonce que tous les acteurs du département sont pleinement mobilisés, il semble tout de même vu de l’extérieur que les services de l’État ont pris leur temps pour réagir.

Comme nous l’expliquait dernièrement Frédéric Richeux, Président de l’Union des Chasseurs de Gibier d’Eau de Grande Brière Mottière, des alertes sur les dangers d’un niveau trop bas de l’eau dans la zone ont été émises dès le début du mois de juin.

Les premiers constats de l’arrivée du botulisme datent de la mi-juillet et il aura donc fallu presque 10 jours avant que les choses ne bougent en haut lieu malgré les alertes lancées par les chasseurs et les locaux mais aussi une campagne médiatique importante.

Un pansement sur une jambe de bois?

Aujourd’hui, il est nécessaire d’agir dans l’urgence pour éviter que le botulisme ne continue de faire autant de dégâts. La participation matérielle et le soutien logistique apporté par la préfecture est donc forcément le bienvenu mais il faudra que ce triste épisode puisse servir de leçon pour l’avenir.

En effet, selon nos interlocuteurs sur place, la crise aurait au moins pu être évitée sur le marais de Brière si l’eau n’avait pas été évacuée aussi tôt dans la saison.

Il faut donc espérer qu’à l’issue de cette crise, les différents acteurs locaux pourront se réunir de nouveaux avec toutes les parties prenantes pour prendre les décisions nécessaires pour qu’une telle catastrophe ne puisse jamais se reproduire.