La multiplication du silure fait que de plus en plus de pêcheurs se passionnent pour ce poisson. Qu’ils soient professionnels ou amateurs, qu’ils pêchent pour le garder ou en no-kill, le silure est la source de bien des discussions entre les pro et les anti. Pour certains, il ne faut absolument pas garder les silures pêchés tandis que pour d’autres, il ne faut plus les remettre à l’eau. Si jusqu’ici, les questions étaient surtout éthiques, elles pourraient bientôt devenir plus économiques.
Le silure bientôt commun sur les tables de restaurants?
A première vue, le silure ne donne pas l’impression d’être un poisson qui est voué à passer entre les mains d’un chef avec ses allures de glouton du fond des eaux douces.
Pourtant, les pêcheurs vantent de plus en plus sa chair tendre, blanche et sans arrêtes.
De plus sa chair se prête très bien à la cuisine puisque son goût est plutôt neutre, ce qui signifie que c’est surtout la façon dont on le cuisine qui lui apportera toutes ses saveurs.
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Seul problème, après avoir été préparé, on estime a environ 20% de bons morceaux un silure suite à la découpe et au dégraissage.
C’est donc un poisson qui fait beaucoup de déchets mais la taille parfois impressionnante de ce poisson qui peut parfois atteindre plus 2 mètres de long le rend tout de même très intéressant.
Le fait que le silure soit aujourd’hui un poisson que l’on rencontre dans de nombreux cours d’eau et dans les zones de pêches en fait une ressource abondante et donc, une source de revenus pour les pêcheurs comme pour les restaurants.
La mode du silure à la carte a déjà débuté en Suisse.
En Suisse Romande, le silure est en train de conquérir petit à petit la carte des restaurants. C’est surtout autour du Léman que les pêcheurs en font de plus en plus la promotion, puisqu’il a peu à peu pris la place d’autres espèces plus abondantes par le passé.
Le nombre de silures explose chez nos voisins Helvètes comme chez nous et ces derniers tirent donc les mêmes conclusions.
Si certains y voient donc une opportunité pour commercialiser la chair du silure et lui donner ses lettres de noblesses à travers des recettes oubliées, il ne fait aucun doute sur le fait que les amoureux du carnassier seront désolés de savoir que les spécimens qu’ils veulent revoir à l’eau finiront sur les tables des clients à l’avenir.