Les dégâts causés par le grand gibier sur les cultures est une problématique que la Fédération Nationale des Chasseurs souhaite travailler sérieusement depuis la rentrée en annonçant clairement ses ambitions dans son dernier point presse. Parmi les arguments avancés sur un aménagement de la gestion des indemnités, elle pointe du doigt un système qui ne met pas assez l’accent sur la prévention et la protection des cultures.
Dégâts de sanglier synonyme d’indemnisation?
Cette année, on l’aura compris, les Fédérations de chasse veulent que la question des indemnisations des dégâts de gibier soit abordée. La FNC plébiscite une réforme urgente du système actuel qui possède selon elle de nombreuses lacunes.
Parmi les arguments avancés, le fait est que les agriculteurs ont pris cette habitude de se tourner vers les chasseurs dès que des dégâts sont commis sur des cultures.
C’est devenu un véritable réflexe que les chasseurs aimeraient pourtant éviter.
Le système devrait promouvoir la prévention et inciter les agriculteurs à limiter l’exposition aux risques.
Des dispositifs de prévention existent.
Il serait logique que, comme pour les dégâts causés par le loup sur les élevages, une procédure de prévention des cultures soit mise en place avec des clôtures, des équipements d’effarouchement ou la présence de cultures répulsives soit demandées avant de procéder à des indemnisations systématiques.
Peu d’agriculteurs investissent réellement dans la prévention et la protection de leurs cultures puisque beaucoup comptent aussi sur le fait que les chasseurs vont payer en cas de dégâts.
Les Fédérations de chasse veulent faire bouger les lignes et pour cela, une motion a d’ailleurs été votée et devrait geler les petits dossiers d’indemnisation pour cette saison 2025-2026 tant que l’État ne s’engagera pas dans une réforme du système actuel ou qu’il ne soutiendra pas plus les chasseurs dans le paiement de ces factures.
9 réflexions sur « Indemnisation des dégâts de gibier : un système qui n’incite pas les agriculteurs à la prévention »
j ai pu personnellement constater dans l oise des emblavement de plus de 20 hectares dans l oise , en limite d une foret ce qui rendait les battues orgnisées sans résultats… les sangliers soient tournaient dans le mais en abimant les chiens soient filaient au bois sans pouvoir etre tirés….
Ceta rticle fait état de la nécessité des agriculteurs de prendre des dispositions pour protéger (ou tenter de protéger) leurs cultures.
Je suis agriculteur et propriétaire d’un bien familial (bois + terres) de plus de 130 ha d’un seul tenant. Il m’est interdit de chasser le moindre sanglier !
En effet, la fédération départementale interdit toute chasse du moindre sanglier et tout plan de chasse si le territoire de chasse n’est pas supérieur à 150 ha d’un seul tenant.
C’est à ne rien comprendre. Je veux protéger mon bien, mes activités et cela m’est interdit ! La réponse est « regroupez vos terres » pour agrandir votre territoire et pouvoir chasser.
Il n’est nullement question de pression de gibier mais de dimension de territoire de chasse. Bien entendu, je ne manque pas de demander régulièrement des indemnités dus aux dégâts des sangliers à la FDC qui est responsable de cette situation ubuesque !
Que dire des cultures qui ne sont pas travaillées comme il se doit (moins d’engrais, moins de traitement etc), en somme délaissées, mais pour lesquelles on demande des indemnités. Que dire des viticulteurs qui peuvent produire un quota maximum de raisin. Qui peuvent vendre le surplus également avec un quota et à qui il reste encore du produit. Ce reliquat naturellement n’est pas protégé et subit des dégâts. Alors indemnisations ou pas. Et encore, heureusement que la situation a évoluée, en effet il y a quelques années, les dégâts étaient payés sur la valeur de la bouteille terminée.
Nous n’avons plus a payer, nous ne protégeons pas les sangliers. Le système va péricliter tout seul. Les congélateurs sont pleins, la viande ne s’écoule pas, ça devient vraiment une corvée. Si un système de valorisation de la venaison n’est pas mis en place, la catastrophe arrivera.
Vous avez entièrement raison .
Certaines parcelles ont été remises en culture juste dans le but de toucher des indemnités de dégâts .
D’autres parcelles sont indemnisées 100% dégâts sangliers, alors que le blaireau est au moins responsable à 50%.
Comment se fait il qu’il y ait aussi peu de déclaration de dégâts de blaireaux ?
Tout simplement parce qu’ils ne sont pas indemnisés !
Ce qui laisse la part belle à One Voice et autre ramassis d’ecolos pour attaquer les périodes complémentaires de detterage du blaireau.
Pour les chasseurs la chasse est un loisir .
Pour les agriculteurs l’activité agricole est leur travail et leurs salaires.
Il est très difficile de concilier les loisirs des uns et le travail des autres.
Pour que le loisir soit le plus attractif, pour beaucoup de chasseurs il faut pléthore de bétail à
tirer.
Pour les agriculteurs le travail est déjà suffisamment complexe, avec tous les événements contrariant qui s’entassent : réchauffement climatique, tornades, pluies diluviennes, régulation de l’irrigation, suppression de produits phytosanitaires qui entrainent des concurrences déloyales avec les produits importés, entassement de la paperasserie administrative. Le monde agricole n’a plus les moyens humains et financiers pour faire face à ce nouveau fléau entretenu et soutenu articiellement pour le loisir qu’est la chasse.
Une prise en charge des dégâts par l’Etat, entrainetait une plus grande DERESPONSABILISATION DES CHASSEURS.
De surcroît les dégâts ne se limitent pas à l’agriculture mais à toutes les activités humaines: forestières, risques sanitaires pour les élevages agricoles,routières, ferroviaires, jardins publics, jardins privés, terrains de sports,……
Tous ces dégâts commencent à couter des fortunes à la collectivité.
La solution passe par la réduction des troupeaux avec les chasseurs ou sans eux. Le mieux serait qu’ils finissent par entendre raison, mais l’égoïsme des catégories humaines domine.
Il est donc temps que l’Etat en faillite siffle la fin de toutes ces dépenses qui n’ont pas lieu d’être et prenne ses responsabilités, ce qu’il ne fait plus depuis des décennies
Tout est fait pour entraver la chasse après ne venez pas pleurer s’il y a une surpopulation de sangliers qui ravages les cultures les biens privés ect…
Faire payer les associations anti chasse les ecolos.stop de faire payer les FNC.
La participation de l’État aux indemnisations des dégâts associée a une assurance DERESPONSABILISERAIT totalement les chasseurs, celà deviendrait OPEN BAR.
La solution est dans le combat pas dans les indemnisations, car les dégâts ne concernent plus uniquement l’agriculture, mais également des tas d’autres activités quotidiennes des Français.
Arrêtons de nous focaliser sur l’indemnisation des dégâts agricoles.
Que l’Etat édictent et imposent de nouvelles règles de régulation. Beaucoup de méthodes efficaces , de procédures, de moyens ne sont pas mis en place sous la pression du monde Cynegetique qui exige toujours plus de grande faune pour que le LOISIR, comme disent beaucoup de chasseurs, soit encore plus jouissif.
M.Dansart, vous mettez dans le même panier tous les chasseurs.
Vous parlez de loisir pour la chasse aux sangliers alors que pour nombre d’entre nous c’est une contrainte énorme de régulation!
Vous parlez de travails mais que pensez vous? Que nous ne travaillons pas?
Navré de vous le dire mais ce n’est pas les anciens qui mènent les chiens, ils n’en ont plus la capacité physique. Ainsi c’est des personnes comme vous et moi qui travaillons et avons nous aussi des contraintes qui menons les chiens.
Pas de chiens, pas de battue, pas de battue, pas de prélèvement.
Vous dites dans une autre sujet (en réponse à mn propre poste) que si nous ne voulons plus assumer ce role de régulation c’est à l’état de prendre en charge et qu’avec 90 millions d’euros il y a largement de quoi faire: C’est faux !
Le canton de Genéve en est la preuve vivante : 144km² régulé professionnellement pour un cout de 880.000€ avec 15 gardes (source : le site du canton de Genéve)
La France c’est 500 000 km² soit au cout /ha du canton de Genéve 3 .055 .555. 555 !
Qu’il y ai des imbéciles dans les rangs des chasseurs avec des chasses à pognon oui cela existe, mais que vous mettiez tout le monde dans le même panier c’est anormal !
Je vais vous donner un exemple que je connais bien mon ACCA:
Ma commune : 3096ha avec une surface agricole représentant 42.9% de la surface de la commune (un peu plus de 1300ha) composé à 88% de vigne et 12% de céréales et prairies.
L’intégralité de ces 1146ha de vignes font l’objet de poses de clôtures électriques à double fils. La pose de ces clôtures qui le fait? -> Nous les chasseurs.
Nombre de personnes impliquées dans la pose : 57 chasseurs pour 4 matinées de pose (14 personnes par séances avec seulement 4 agriculteurs/ chasseurs).
Qui paye les fils électrique ? Nous les chasseurs.
Qui paye les piquets en fer et béton et les découpes ? -> Nous les chasseurs.
Qui paye les postes électrique ? -> Nous les chasseurs.
Qui les entretient en faisant le tour tous les jours ? -> Nous les chasseurs.
Qui chasse 3 jours par semaine + jours férié + chaque fois qu’il y a un problème avant le 15 aout à fin mars pour + ou moins 200 sangliers prélevés par an? Encore une fois nous les chasseurs !
Donc faisons le compte :
On paye tous les dispositifs de protection, on les mets en place, on en repose au fur et à mesure de l’avancée des vendanges, on les entretient y compris pendant l’intersaison (les postes cela s’entretient aussi pendant l’intersaison), on tape tout ce qui bouge en battue.
A la sortie nous avons quand même pour cette année 8 dossiers de dégâts de déclarés à cette heure (les vendanges ne sont hélas pas terminées) pour un total estimé à 5800€. Qui va payer ces dégats? -> la moitié la fdc, l’autre moitié notre ACCA soit 2900€ sur un budget total de l’ACCA de 9000€.
Pourquoi y a t’il eu des dégats?
1) Pas de nourriture dans les bois car pas de gland… est ce notre faute? je ne pense pas. Une solution partielle existe -> l’agrainage dissuasif. Mais là encore qui va aller le faire et payer le maïs pour ? C’est nous les chasseurs
Sans compter que l’on va nous reprocher de les élever
2) culture particulièrement appétente avec le manque d’eau -> ça, désolé mais si les sangliers aiment les raisins on ne va pas pouvoir y faire grand chose, surtout que quand l’on fait des points d’eau dans le bois on nous reproche de vouloir faire un élevage
3) Des fils de clôtures sectionnés à coup de pince coupante… La malveillance nous n’y pouvons rien pourtant on va payer.
4) Des clôtures cassées par les sangliers: oui il y en a eu. On a donc doublé les clôtures aux endroits stratégiques en mettant 2 fois 2 fils
5) Des sangliers qui passent par la route pour accéder aux cultures. malheureusement on ne peut pas clôturer chaque parcelle
A noter que des tirs de protections sont aussi fait sur les vignes : 19 sangliers tués cette année.
Donc M.Dansart, je ne connais pas la situation chez vous, mais maintenant que vous connaissez la mienne, je vous pose la question: Que voulez que nous fassions de plus ?
Merci d’arrêter de multiplier les pseudos pour répondre dans les commentaires, si jusqu’ici, cela ne nuisait pas aux débats, il semble que certains sujets sont plus visés que d’autres. A l’avenir les réponses multiples à un même article sous différents pseudos seront modérées.
Bonne continuation à tous.