À l’approche de mouvements sociaux ou de grands évènements comme cette journée du 10 septembre 2025, les Préfets prennent régulièrement des arrêtés visant à interdire le transport de certains objets considérés comme dangereux : feux d’artifice, armes blanches… et parfois même les armes détenues légalement. Selon la formulation retenue, ces textes peuvent également englober des objets du quotidien susceptibles d’être utilisés comme armes par destination. D’où l’importance, pour les détenteurs légaux, de rester vigilants.
Les exemples ne manquent plus. Qu’il s’agisse des manifestations contre les « méga-bassines », des émeutes de l’été 2023 ou encore des Jeux Olympiques, ces arrêtés préfectoraux reviennent systématiquement en amont de périodes jugées à risque.
En pratique, ils s’appliquent à une zone géographique précise et sur une durée déterminée. Mais leur contenu, lui, varie fortement : il n’existe pas de modèle unique. Ainsi, d’un département à l’autre, les interdictions ne concernent pas forcément les mêmes catégories d’objets ni les mêmes exceptions.
Dans la majorité des cas, une dérogation est prévue pour les forces de l’ordre. Certains textes vont plus loin en intégrant une exception dite de « motif légitime » : chasseurs, tireurs sportifs ou collectionneurs, titulaires d’un permis ou d’une licence en cours de validité, peuvent alors continuer à transporter leurs armes sans enfreindre la loi.
Problème : cette mention n’est pas systématique. Parfois omise, parfois volontairement écartée, elle peut placer les détenteurs légaux dans l’illégalité. C’est précisément ce qui s’était produit en 2023, lors des émeutes, poussant les fédérations et l’Union Française des amateurs d’Armes (UFA) à intervenir pour défendre cette exception.
Les chasseurs comme les tireurs doivent donc redoubler de prudence autour de ces périodes sensibles. Lire attentivement chaque arrêté préfectoral est indispensable afin de vérifier ce qui est interdit… et ce qui ne l’est pas. Car en cas de contrôle, plus fréquent dans ces contextes, une infraction pourrait conduire à une inscription au FINIADA, avec toutes les conséquences que cela implique.
En clair : avant de prendre la route avec votre arme, assurez-vous que le « motif légitime » est bien mentionné dans l’arrêté préfectoral applicable à votre département.
Le site Armes-UFA a publié un article (réservé aux abonnés) expliquant comment retrouver un arrêté préfectoral