Atteinte pendant près de quinze ans d’une forme sévère de la maladie de Lyme, Ellie Lobel, docteure en physique nucléaire, s’était installée en Californie en 2011 pour « vivre ses derniers mois ». C’est alors qu’un événement improbable a bouleversé son destin : elle fut attaquée par un essaim d’abeilles africanisées.
Allergique depuis l’enfance aux piqûres, elle pensait vivre ses dernières heures. Pourtant, après trois jours de douleurs et de fièvre, Ellie décrit un tournant : ses symptômes neurologiques et articulaires liés à Lyme s’estompent brutalement. Les analyses réalisées par la suite ne montreraient plus de trace de Borrelia burgdorferi, la bactérie responsable de la maladie.
Convaincue d’avoir été « sauvée par le venin », Ellie Lobel a depuis mis en avant la Bee Venom Therapy (BVT), une méthode qui utilise les piqûres d’abeilles comme traitement alternatif.
Entre miracle et controverse
Des études en laboratoire suggèrent que la mélittine, composant du venin d’abeille, peut détruire la bactérie de Lyme. Mais à ce jour, aucune étude clinique rigoureuse n’a confirmé l’efficacité ou la sécurité de cette pratique chez l’homme. Les risques sont réels : choc allergique, inflammation sévère, complications imprévisibles.
Le cas d’Ellie reste donc exceptionnel, à la frontière entre témoignage inspirant et mystère médical. Il met toutefois en lumière une piste de recherche étonnante : et si les abeilles, déjà indispensables à nos écosystèmes, cachaient aussi un potentiel thérapeutique encore inexploité ?