Le site de la FNC nous en apprend beaucoup sur l’intérêt de baguer les oiseaux pour leur suivi scientifique, mais également sur la conduite à tenir s’il vous arrive d’en prélever un à la chasse
Le baguage des oiseaux : un outil précieux pour la connaissance des espèces
Pratiqué en France depuis 1911, le baguage est l’une des plus anciennes méthodes d’étude des oiseaux. Le principe est simple : chaque individu est marqué à l’aide d’une bague métallique gravée d’un identifiant unique. Cet outil permet de suivre ses déplacements, d’estimer sa longévité et, plus largement, de mieux comprendre la biologie des populations.
Pourquoi déclarer une bague retrouvée ?
Lorsqu’un oiseau bagué est retrouvé – qu’il soit prélevé à la chasse, découvert mort ou capturé vivant – la bague devient une source précieuse d’informations. En effet, certains de ces oiseaux peuvent parcourir des milliers de kilomètres. Les retours de bagues permettent ainsi de cartographier les voies migratoires, de mesurer les distances franchies ou encore d’évaluer l’âge maximum atteint par certaines espèces.
Les chasseurs jouent ici un rôle essentiel : grâce à leurs déclarations, ils contribuent directement aux programmes scientifiques consacrés aux oiseaux chassables.
Comment procéder si vous avez prélevé un oiseau bagué ?
Si vous collectez un oiseau porteur d’une bague métallique ouverte numérotée – avec ou sans marques colorées complémentaires –, il est essentiel de conserver la bague et de prendre des photos. La déclaration peut se faire en ligne via le site de la FNC. Ces informations rejoignent ensuite la base nationale gérée par le Muséum national d’Histoire naturelle, puis sont transmises à la base européenne Euring Data Bank.
En retour, et si vous avez communiqué vos coordonnées, vous recevrez l’historique de l’oiseau (lieu et date de baguage, âge estimé). Attention toutefois, ce retour peut demander du temps, surtout lorsque l’oiseau a été bagué à l’étranger.
Et si l’oiseau porte une balise ou d’autres marques ?
Certains oiseaux peuvent être équipés de dispositifs différents : bagues fermées en plastique, colliers, marques colorées sur les ailes ou le bec, voire balises GPS comportant des coordonnées de contact. Dans ces cas précis, le Muséum national d’Histoire naturelle propose des plateformes spécifiques pour orienter la déclaration selon l’espèce et le type de marquage.
Un engagement au-delà de la chasse
La découverte d’un oiseau bagué ne survient pas uniquement à la chasse. Elle peut avoir lieu lors d’une collision contre une vitre, d’une prédation par un chat ou encore dans un grenier. Dans toutes ces situations, la déclaration auprès du Muséum reste essentielle. Et si l’oiseau est encore vivant, il convient de noter un maximum d’informations, de le photographier, puis de le relâcher rapidement.