Dès le mois de juillet, les chasseurs ont tout fait pour se faire entendre au sujet d’une catastrophe qui a touché le marais de Brière et le Lac de Grand Lieu. L’assèchement du marais a engendré une grande vague de botulisme qui a touché des milliers d’oiseaux. Les chasseurs se sont donc mobilisés pour ramasser les cadavres et soigner les oiseaux malades mais aujourd’hui, l’heure est au questionnement.
Un assèchement du marais qui a des raisons.
Si parfois en ce qui concerne l’assèchement de certaines zones, le réchauffement climatique est pointé du doigt en affirmant que l’on ne peut rien y faire, les chasseurs du marais de Brière et de Loire-Atlantique ne décolèrent pas.
Comme nous l’a indiqué Frédéric Richeux au moment de la catastrophe, « La manière dont l’eau a été gérée cette année relève de l’hérésie ».
L’assèchement du marais ne viendrait donc pas seulement de la sécheresse qui revient chaque année mais de la gestion humaine qui est faite de cette eau qui vient jusqu’au marais.
En effet, la décision d’assécher le marais plus tôt dans la saison a été prise dans le but de permettre aux agriculteurs de passer avec les tracteurs pour aller faucher des terres qui seraient inexploitables.
Une catastrophe qui divise les chasseurs et les agriculteurs.
Dans le marais de Brière, les chasseurs ont prévenu les autorités des risques encourus suite à l’assèchement trop rapide du marais depuis juin.
De notre côté, nous avons tenté de contacter la préfecture sur le sujet à la fin du mois de juillet, mais nous n’avons eu aucune réponses à nos questions concernant la gestion de l’eau.
Les chasseurs sur place dénoncent quant à eux un suivi aveugle des demandes des agriculteurs au détriment de la biodiversité locale.
A l’heure ou les exploitants agricoles creusent des méga-bassines afin d’assurer une rétention d’eau suffisante pour leurs cultures, la destruction d’une réserve naturelle interroge et vient forcément créer des divisions entre le monde cynégétique et le monde agricole.