Ce titre vous paraît complètement débile ? Normal, il l’est. Et pourtant, c’est celui du dernier article publié par l’association suisse IG Wild beim Wild le 29 septembre dernier sur leur site Internet.
Wild beim Wild est, je cite, « un mouvement indépendant de défense des animaux en Suisse. Son objectif principal est la promotion et la protection des espèces animales sauvages et de leurs habitats contre la chasse récréative. Face aux perturbations constantes de l’équilibre écologique causées par la chasse récréative, l’IG Wild beim Wild intervient. Il constate une dégradation croissante de la situation chez les chasseurs récréatifs. » Partant de là, on a tout dit, ou presque.
Cette association consacre son existence à combattre la chasse dans les pays germanophones et n’hésite pas à user de stratagèmes, de désinformation et de mensonges pour servir sa « cause ».
Revenons à cet article qui regorge d’inepties, toutes plus grandes les unes que les autres. Selon l’association la viande de gibier commencerait à se transformer en « charogne » quelques minutes après le tir, envahie par des « germes » et des « processus de décomposition immédiat». À les lire, un chevreuil abattu dans les règles de l’art deviendrait en un instant une menace biologique. On attend presque la suite : l’interdiction du boucher, du poissonnier, et pourquoi pas du fromager — après tout, les moisissures du camembert pourraient bien les traumatiser aussi.
L’association pousse la logique jusqu’à l’absurde, prétendant que la faune sauvage serait saturée de « pesticides, métaux lourds et PFAS ». Une thèse qui ferait sourire si elle ne traduisait pas un mépris total pour la réalité du terrain. Car les chasseurs le savent : la viande de gibier, issue d’animaux libres et non traités, est probablement l’une des plus naturelles et des plus saines que l’on puisse consommer.
Leur prose tourne vite au slogan : « Le chevreuil rend malade », « La viande de gibier est une charogne », « Les gens stupides aiment le gibier ». À ce stade, on n’est plus dans le débat, mais dans l’invective. Une communication de cour d’école déguisée en croisade morale.
Pendant ce temps, la chasse, elle, demeure strictement encadrée, contrôlée et transparente. Les prélèvements sont suivis, les viandes analysées, la traçabilité bien plus claire que celle de n’importe quelle barquette industrielle. En s’attaquant au gibier, IG Wild beim Wild s’en prend à ce qui reste du bon sens : une ressource locale, durable, et respectueuse des équilibres naturels.
Derrière les grands discours hygiénistes se cache en réalité une obsession idéologique : abolir la chasse, peu importe les faits, peu importe la cohérence. Chacun est libre de vivre de tofu et de sermons, mais qu’on nous laisse, nous, savourer un civet de chevreuil sans se faire traiter de criminels.