Depuis quelques heures, les vidéos de ce qui s’est passé dernièrement en Ariège ne font que tourner en boucle sur les réseaux sociaux et dans les médias. Suite à une décision de l’État de faire abattre un troupeaux entier sans laisser aux agriculteurs la possibilité de mettre en place un protocole pour une seule vache malade, des mobilisations se sont organisées près de l’exploitation concernée. Si les raisons sanitaires ne sont pas remises en causes, ce qui choque le plus aujourd’hui est la force déployée par l’administration contre le monde agricole.
Une vache contaminée par la dermatose nodulaire.
Voilà quelques jours que les agriculteurs se mobilisent pour tenter de venir en aide à une exploitation de blondes d’Aquitaine. Dans cet élevage, une vache a été contrôlée positive au virus de la Dermatose Nodulaire, une maladie qui implique un vide sanitaire selon les protocoles vétérinaires imposés par la loi et donc, l’abattage des 208 bêtes.
Les agriculteurs ont proposé un protocole alternatif afin que l’intégralité du cheptel ne soit pas euthanasié et le travail des exploitants anéanti. C’est pourtant une norme issue de la législation Européenne même si des experts remettent en cause cette manière d’agir.
Techniquement, tous les pays de l’UE appliquent (ou doivent appliquer) la même règle. Mais les experts recommandaient déjà il y a presque 10 ans une approche plus ciblée basée sur la vaccination massive, ce qui est exactement ce que demandent les agriculteurs Français aujourd’hui.
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Avant un débat de fond, c’est la méthode employée par l’État qui dérange.
La question sanitaire et les actions à mettre en place est forcément à discuter mais c’est plutôt la manière dont les choses se sont déroulées qui mettent aujourd’hui les agriculteurs en colère et plus largement tout le monde rural.
Hier en fin de journée, plusieurs acteurs de la ruralité et des responsables de syndicats agricoles ont tenté de ralentir le rouleau compresseur administratif et ont proposé des solutions alternatives. Solutions qui n’ont apparemment pas été écoutées ni débattues et qui ont poussé le monde rural à se mobiliser.
Mais rien n’a empêché l’État de faire toute la démonstration de sa puissance face aux agriculteurs. Plutôt que d’engager un dialogue avec les syndicats, les CRS ont fait sauter les obstacles sur leur chemin pour atteindre leur objectif.
Finalement, à la nuit tombée, les CRS ont délogé les agriculteurs qui voulaient garder le contrôle de la ferme et obtenir des avancées sur le traitement de ce genre de crises.
Une scène impressionnante qui fait froid dans le dos comme le montre cette vidéo partagée sur la chaîne Youtube de l’AFP :
L’abattage du troupeau a démarré ce matin mais partout en France, les syndicats agricoles appellent à la mobilisation. La ministre de l’Agriculture Annie Genevard devait rencontrer le Président de la Coordination Rurale cet après-midi afin de tenter de désamorcer le conflit.
Cet usage de la force marque assurément un tournant dans la manière de l’État de gérer les conflits avec les agriculteurs.












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4 réflexions sur « L’État contre les agriculteurs : l’épisode de l’Ariège marque un tournant »
Vous savez où mettre le bulletin de vote en 2027 ?
À droite toute. Je vous fais pas un dessin !
Jean-Pierre, éleveur et agriculteur
Les agriculteurs ont la fâcheuse habitude de refuser la loi. L’état doit la faire respecter. Quand on voit les dégâts que ces agriculteurs font continuellement, il faut que l’état soit ferme et faire payer les syndicats.
Si si les « raisons » sanitaires sont remis en cause !
Abattre un bovin réellement malade (et pas seulement positif) est justifié, mais abattre les bovins non malades est totalement insensé. Tout en cela les cadavres accessibles aux mouches vectrices de la maladie…
Tout comme la grippe aviaire où on abat l’élevage entier alors même que celui-ci est isolé.
Un seul but : détruire la paysannerie française, what else ?
L’ÉTAT Français et Bruxelles sont beaucoup plus fort pour combattrent les paysans, les chasseurs, les pêcheurs…que les racailles des villes . Ruraux faudra pas avoir les mémoires Courtes aux prochaines élections !