Confirmé par l’OFB : le castor refait surface dans le Lot-et-Garonne

L’Office Français de la Biodiversité vient de confirmer ce que certains soupçonnaient depuis quelques mois : le castor d’Europe s’est réinstallé en Lot-et-Garonne. Disparu du département depuis un siècle, le plus gros rongeur d’Europe fait son retour sur les berges de la Garonne et serait présent près d’Agen.

Une vidéo amateur qui lance les recherches.

Tout démarre en juin 2024 avec un particulier qui filme un drôle d’animal sur la Garonne, du côté d’Agen. L’OFB décide de creuser l’affaire et applique le protocole du Réseau Castor.

Les agents repèrent rapidement plusieurs indices sur les rives : arbres écorcés, traces d’activité caractéristiques. Ils installent des pièges photographiques pour lever le doute. Les images finissent par tomber et la conclusion est sans appel car c’est bien un castor qui apparaît sur les clichés.

Impossible encore de dire combien d’individus occupent le secteur, mais tout porte à croire qu’ils arrivent du Tarn-et-Garonne voisin où l’espèce s’est déjà établie le long du même cours d’eau.

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Le Castor d’Europe avait failli disparaître complètement de France au début du XXe siècle, réduit à quelques survivants dans la vallée du Rhône. Protégé depuis 1968 et réintroduit à plusieurs endroits, il retrouve petit à petit son ancien territoire en remontant les cours d’eau du Sud-Ouest.

Un animal qui transforme son environnement et cause quelques soucis.

Avec près de 20kg sur la balance et jusqu’à 1,20 mètre de long, le castor ne passe pas inaperçu. Sa queue plate, ses pattes palmées et sa fourrure imperméable en font un animal facile à reprérer

Attention à ne pas le confondre avec le ragondin, beaucoup plus petit et doté d’une queue ronde. Ce dernier est une espèce invasive dont la régulation reste autorisée, tandis que le castor bénéficie d’une protection intégrale depuis l’arrêté ministériel du 23 avril 2007.

L’OFB va désormais suivre l’évolution de cette population naissante.

Reste à voir comment riverains et collectivités accueilleront ce nouvel occupant qui n’a pas toujours l’habitude de demander la permission avant d’abattre un arbre ou de modifier le passage d’un cours d’eau…