Les élus locaux ne cachaient pas leur satisfaction : « Un ministre qui passe par Saint-Étienne, cela faisait un moment qu’on n’avait pas vu ça », soulignait l’un d’eux.
Une reprise stratégique et ambitieuse
Le tribunal de commerce de Saint-Étienne avait validé, le 4 juin, la reprise de Verney-Carron par le groupe ligérien Rivolier, associé au family office tchèque RSBC — propriétaire des fabricants d’armes Steyr et Arex —, évincant ainsi la proposition du groupe belge FN Browning. Sur les 67 emplois existants, 55 ont été sauvegardés.
Le président de Rivolier, Arnaud Van Robais, a affirmé sa volonté de « reconstruire un univers autour de la marque », en conservant l’ensemble de la production en France.
Retour en production et pistes de développement
À trois mois de la reprise, les machines ont redémarré, les équipes sont à plein régime, et les premières commandes concrètes ont été actées. Rivolier a déjà investi 800 000 €, avec 1,6 million € supplémentaires programmé à l’horizon 18 mois.
Parmi les marchés stratégiques :
- La fourniture de 3 000 à 4 000 lanceurs de grenades COBRA aux CRS sur quatre ans (900 pièces déjà commandées).
- Le contrat de rétrofit de 6 000 culasses de pistolets SIG Sauer utilisés par les forces de l’ordre, d’un montant de 6 millions € sur quatre ans — initialement produits en Slovénie, ces culasses seront transférées sous peu à Verney-Carron.
- La réponse en préparation à un marché estimé à 15 millions € pour des lanceurs de balles de défense monocoups, qui pourraient être produits localement si l’attribution est favorable.
- La relance de la gamme chasse, en partenariat avec Steyr (fusils rayés) : production prévue de 2 000 à 5 000 fusils à Saint-Étienne dès 2026.
- Le développement des fusils Sagittaire, carabines Impact et initiatives R&D intégrées au groupe.
La capacité de production actuelle est estimée entre 7 000 et 10 000 armes par an, contre une production réelle d’environ 3 000.
Un ministre optimiste, qui exhorte l’État à soutenir
Sur place, Marc Ferracci a salué « une entreprise centenaire exemplaire par son savoir-faire » et en a fait « l’incarnation du rebond industriel ». Il a insisté sur le rôle que peuvent jouer les commandes publiques, notamment dans le contexte géopolitique actuel et à travers le soutien prévu par la loi de programmation militaire.
Formation et apprentissage : leviers pour l’avenir
Un autre volet crucial a été soulevé : la formation. L’école d’armurerie de Saint-Étienne souhaite accroître ses effectifs — une mesure conditionnée à un feu vert ministériel, attendu avec impatience par les industriels locaux. Verney-Carron mise également sur l’apprentissage interne, avec trois à quatre alternants formés chaque année.
Jeudi 28 août 2025, Marc Ferracci, ministre délégué chargé de l’Industrie et de l’Énergie, s’est rendu dans la Loire pour une visite marquante de l’armurier centenaire Verney-Carron, à Saint-Étienne. En début de journée, il était également à Roanne, avant de consacrer son après-midi à cette manufacture emblématique.
Les élus locaux ne cachaient pas leur satisfaction : « Un ministre qui passe par Saint-Étienne, cela faisait un moment qu’on n’avait pas vu ça », soulignait l’un d’eux.
Une reprise stratégique et ambitieuse
Le tribunal de commerce de Saint-Étienne avait validé, le 4 juin, la reprise de Verney-Carron par le groupe ligérien Rivolier, associé au family office tchèque RSBC, propriétaire des fabricants d’armes Steyr et Arex. Sur les 67 emplois existants, 55 ont été sauvegardés.
Le président de Rivolier, Arnaud Van Robais, a affirmé sa volonté de « reconstruire un univers autour de la marque », en conservant l’ensemble de la production en France.
Retour en production et pistes de développement
À trois mois de la reprise, les machines ont redémarré, les équipes sont à plein régime, et les premières commandes concrètes ont été actées. Rivolier a déjà investi 800 000 €, avec 1,6 million € supplémentaires programmé à l’horizon 18 mois.
Parmi les marchés stratégiques :
- La fourniture de 3 000 à 4 000 lanceurs de grenades COBRA aux CRS sur quatre ans (900 pièces déjà commandées).
- Le contrat de rétrofit de 6 000 culasses de pistolets SIG Sauer utilisés par les forces de l’ordre, d’un montant de 6 millions € sur quatre ans — initialement produits en Slovénie, ces culasses seront transférées sous peu à Verney-Carron.
- La réponse en préparation à un marché estimé à 15 millions € pour des lanceurs de balles de défense monocoups, qui pourraient être produits localement si l’attribution est favorable.
- La relance de la gamme chasse, en partenariat avec Steyr (fusils rayés) : production prévue de 2 000 à 5 000 fusils à Saint-Étienne dès 2026.
- Le développement des fusils Sagittaire, carabines Impact et initiatives R&D intégrées au groupe.
La capacité de production actuelle est estimée entre 7 000 et 10 000 armes par an, contre une production réelle d’environ 3 000.
Un ministre optimiste, qui exhorte l’État à soutenir
Sur place, Marc Ferracci a salué « une entreprise centenaire exemplaire par son savoir-faire » et en a fait « l’incarnation du rebond industriel ». Il a insisté sur le rôle que peuvent jouer les commandes publiques, notamment dans le contexte géopolitique actuel et à travers le soutien prévu par la loi de programmation militaire.
Formation et apprentissage : leviers pour l’avenir
Un autre volet crucial a été soulevé : la formation. L’école d’armurerie de Saint-Étienne souhaite accroître ses effectifs — une mesure conditionnée à un feu vert ministériel, attendu avec impatience par les industriels locaux. Verney-Carron mise également sur l’apprentissage interne, avec trois à quatre alternants formés chaque année.