Ce dimanche 8 septembre vers 16h, une femme a été légèrement blessée au niveau du front par un projectile en plomb, apparemment tiré d’une arme à feu. La gendarmerie mène l’enquête mais les chasseurs n’étaient pas de sortie ce jour là et le parquet ne s’oriente pas vers l’accident de chasse, contrairement aux journalistes qui ont été plusieurs à l’affirmer en gros titres.
L’hypothèse de l’accident de chasse reprise uniquement dans les médias.
Depuis deux jours, les médias se lâchent de nouveau sur les chasseurs après qu’une femme ait reçu un projectile à la tête alors qu’elle se trouvait chez elle, à Bessay en Vendée.
Les hypothèses vont bon train et plusieurs journaux parlent d’une « balle en plomb » donc forcément, le projectile ne peut venir que d’un chasseur selon eux.
Le raccourci avec l’accident de chasse est alors facile mais à l’heure actuelle, rien n’est encore fait pour la justice qui cherche encore le responsable.
La société de chasse de Moutiers-sur-le-Lay, qui gère le territoire proche de la commune concernée, assure qu’il n’y a eu aucune battue ce jour là et que de toute manière, la chasse ne sera ouverte qu’au 15 septembre sur la zone.
Du côté du parquet de La Roche-sur-Yon, l’hypothèse de l’accident de chasse n’est pas non plus évoquée.
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De plus, s’il s’agissait vraiment d’un accident de chasse lors d’une battue à proximité, le projectile qui a percuté le front de l’habitante ne lui aurait probablement laissé aucune chance et elle n’aurait pas été « légèrement blessée » comme l’indiquent tous les tabloïds qui se sont emparés de l’affaire.
L’enquête continue.
Alors que les journalistes font systématiquement l’amalgame entre projectile et accident de chasse, les enquêteurs continuent de travailler d’arrache-pied pour trouver l’auteur du tir.
Il semble que le projectile ait bien été tiré par arme à feu mais les hypothèses sont nombreuses quant à son origine.
Un éclat lointain ou une retombée de plomb provoqué par un braconnier? Un tireur ayant voulu s’exercer en toute illégalité? L’essai d’une arme volée par des malfaiteurs?
Les possibilités sont infinies avec un peu d’imagination mais ce qui est sûr, c’est que les chasseurs du secteur n’étaient pas en action et ne pouvaient donc pas être à l’origine de la blessure de la victime.