La mairie écologiste de Strasbourg reconnaît l’importance des chasseurs et renouvelle les baux de chasse

La situation est décidément difficile pour les écologistes à la tête des mairies de grandes villes Françaises car même si leur parti politique est profondément anti-chasse, ils sont tout de même obligés de reconnaître l’importance des activités cynégétiques. C’est le cas des élus de la mairie de Strasbourg qui n’ont pas eu d’autres choix que de renouveler les baux de chasse, conscients que les chasseurs sont les seuls capables de mener efficacement leur mission de régulation.

Une « obligation » de renouveler les baux de chasse selon la mairie.

Bien que les raisons avancées par les élus soient d’ordre administratif et de la gestion des dégâts du gibier, les faits restent terriblement indigestes pour les verts de la région Strasbourgeoise. Le conseil municipal de Strasbourg a renouvelé pour les neufs prochaines années les baux de chasse sur la commune le 25 septembre dernier.

Pour justifier de ce choix, plusieurs arguments sont mis en avant.

• les propriétaires pourraient se sentir lésés financièrement d’un refus de renouveler les baux de chasse,
• refuser de renouveler les baux de chasse pourrait empêcher certains propriétaires d’exercer les droits de réserve et d’enclave prévus par certains textes de loi,
• des recours pourraient être déposés suite aux dégâts causés par le gibier et les espèces ESOD.

La municipalité écologiste estime également que la surpopulation de sangliers est un argument de poids suffisant pour renouveler les baux de chasse et éviter que les suidés ne se dispersent encore plus, surtout en ville.

Ce constat « oblige » donc la mairie a ne pas s’opposer à la pratique de la chasse sur leur territoire comme l’indique l’adjoint à la maire de Strasbourg en charge de la transformation écologique du territoire auprès du site Actu.fr :

« Je respecte les positons de fond qui contestent le recours à la chasse, mais, en tant que responsable de la biodiversité, du vivant, nous sommes dans l’obligation de mettre en œuvre des techniques de chasse, de régulation d’animal en surdensité, car cette situation exerce une pression sur les milieux naturels telle qu’elle n’est plus acceptable pour nous ».

Des élus regrettent qu’une alternative n’ait pas été préférée à la chasse.

Certains élus de la commune regrettent que les baux de chasse aient été renouvelés et auraient préféré que des alternatives soient trouvées.

C’est le cas de Marina Lafay, conseillère municipale qui affirme que d’autres solutions existent :

« Est-ce que les sangliers sont à ce point les seuls fautifs et est-ce que la chasse est vraiment la solution ? Si tel était le cas, je pense que le problème ne perdurerait pas depuis des années. Il existe des alternatives, comme le soutien aux prédateurs naturels ou bien la stérilisation, par exemple. »

C’est en effet un souhait de la mairie que les grands prédateurs deviennent suffisamment nombreux à l’état sauvage pour « que la nature se régule d’elle même ».

Même si cette solution n’est satisfaisante que du côté des verts qui oublient vite les problématiques liées à l’expansion des population de grands prédateurs, pour le moment, ceux qui sont au pouvoir n’ont pas d’autre choix que de faire confiance aux chasseurs.

Quoi qu’en disent les opposants à la chasse, une fois en poste, il semble que la chasse représente toujours la meilleure des manières de s’assurer d’un retour efficace de l’équilibre des populations et de la gestion de la biodiversité.