Face aux grandes difficultés auxquelles doivent faire face les chasseurs, tous les départements ne sont pas égaux. Si certaines Fédérations de chasse se portent bien et ont un nombre d’adhérents stable, voire en croissance, d’autres s’inquiètent pour leur avenir à l’image de la Fédération des chasseurs du Territoire de Belfort.
Une perte d’un tiers des effectifs.
Dans une interview accordée à France Bleu, le Président des chasseurs du Territoire de Belfort partage ses inquiétudes concernant l’avenir de sa Fédération.
En une décennie, la FDC a perdu près d’un tiers de ses adhérents, passant de 1500 chasseurs à 1000 aujourd’hui. Comme l’explique Daniel Jacques, moins d’adhérents signifie aussi moins de cotisations et par conséquent, des moyens limités pour la Fédération de faire son travail ou même de régler les indemnités liées aux dégâts causés par le grand gibier.
Pour tenter de donner envie aux chasseurs du département de renouveler leur validation, la FDC va même proposer le paiement du permis en 3 fois à partir de cette année.
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La chasse, une passion avec des contraintes.
Si auparavant, la chasse était perçue comme une activité tranquille pour les seniors, la réalité actuelle est bien différente de ces clichés.
D’une part, les effectifs de chasseurs peinent à se renouveler sur certains territoires et lorsque c’est le cas, les plus jeunes chasseurs ne sont pas toujours disponibles durant toute leur carrière.
Aujourd’hui, chasser ne veut plus dire se rendre sur le terrain le jour de l’ouverture et ranger le fusil ou la carabine à la fermeture.
La problématique du grand gibier impose quasiment de chasser toute l’année désormais, sans compter sur les sorties en protection des cultures pour la régulation des corvidés ou du ramier.
La chasse est aussi une activité qui nécessite un certain budget. Pour les jeunes chasseurs, commencer à chasser implique d’acheter tout l’équipement nécessaire ainsi qu’une arme.
Pour toutes ces raisons, il est impératif que les Fédérations s’engagent pleinement dans la promotion de la chasse auprès des nouveaux adhérents et facilitent l’accès à la chasse sous peine de voir les pratiquants faire des pauses, ou pire, s’orienter vers une passion moins coûteuse et moins contraignante.