Plus de 80 chasseurs ont été contrôlés dans les Hautes-Alpes par les services de l’OFB

La sécurité à la chasse et le respect de la réglementation est une priorité pour les services de l’Office Français de la Biodiversité qui procèdent régulièrement à des opérations de contrôles renforcées. Ce fut le cas le week-end dernier dans les Hautes-Alpes ou 83 chasseurs et 64 véhicules ont été contrôlés.

Une opération de contrôles de grande ampleur.

Régulièrement, les services de l’OFB contrôlent les chasseurs dans les départements de France et le week-end dernier, c’est dans les Hautes-Alpes que les vérifications se sont déroulées.

Pas moins de 11 agents de l’OFB se sont mobilisés sur place les 15 et 16 novembre, accompagnés par des gendarmes de la Brigade Enquête Environnement et des agents de l’Office National des Forêts.

Pendant deux jours, les agents de l’État sont allés à la rencontre des chasseurs pour mener des contrôles sur les territoires du Veynois, Serrois, Rosanais, Champsaur et Valgaudemar.

Ces opérations pourraient se multiplier dans les prochaines semaines car l’OFB considère que l’accidentologie nationale est en augmentation en se basant sur la dernière saison, qui a été la plus mauvaise à ce niveau depuis la saison 2019-2020.

Si les infractions relevées lors de ces contrôles restent marginales, elles continuent malgré tout d’exister comme le rappelle la préfecture lors de la publication des résultats de l’opération :

« Lors de ces deux journées, 83 chasseurs et 64 voitures ont été contrôlés. Quatre infractions liées à la sécurité à la chasse ont été relevées (arme chargée sur route publique et arme chargée dans véhicule en déplacement). »

Elle rappelle également que la chasse du grand gibier possède la part la plus importante de statistiques liées aux accidents :

« La chasse au grand gibier continue à générer la majorité des accidents (63 % contre 37 % pour la chasse au petit gibier). »

L’OFB n’est pas perçue comme un partenaire par les chasseurs.

Les chasseurs ont depuis longtemps demandé à ce que les services de l’OFB soient plus présents au niveau de la chasse et se sont sentis abandonnés depuis sa création suite au démantèlement de l’ONCFS (Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage).

Lors de la crise politique de ce début d’année liée à l’OFB durant laquelle François Bayrou lui même avait remis en cause la gestion de l’image des agents vis à vis du monde rural, on pensait que des efforts seraient réalisés et des rapprochements effectués avec les chasseurs et les agriculteurs.

Aujourd’hui, l’agence se montre un peu plus sur des actions de contrôles mais reste plutôt perçue comme une machine à sanctions que comme un partenaire.

Force est de constater que l’OFB se montre peut-être un peu plus présente sur des opérations de contrôles que sur le terrain quand les chasseurs en ont besoin, c’est en tout cas le sentiment qui prime.

Si les chasseurs sont heureux de voir que les personnes qui ne jouent pas le jeu soient sanctionnées par les agents de l’État, pas sûr que l’OFB réussisse à améliorer sa réputation uniquement avec des contrôles.