Prix du permis de chasse : les redevances cynégétiques 2024/2025 en augmentation

La chasse est un sujet politique qui déchaîne les passions mais aussi et surtout un sujet ou l’économie est très présente. Plusieurs études ont démontré tout le poids de la chasse en France d’un point de vue économique et les chasseurs devront une fois de plus mettre la main au porte-feuille cette année pour valider leur permis de chasse pour la saison prochaine.

Le prix redevances cynégétiques en augmentation.

Si les chasseurs s’impliquent toujours plus dans la régulation des espèces comme le sanglier dans tout le pays afin d’éviter la catastrophe pour les agriculteurs, force est de constater qu’ils ne sont pas récompensés pécuniairement pour leurs efforts.

Pour la saison 2024/2025, le prix de la validation du permis de chasse ne devrait pas baisser mais au contraire, augmenter de nouveau.

L’arrêté du 02 avril 2024 qui fixe le montant des redevances cynégétiques pour la prochaine saison est récemment paru au Journal Officiel et celles-ci n’ont pas baissé.

On constate donc une augmentation des prix, légère certes, mais qui risque tout de même de faire réagir les nemrods de France qui investissent déjà énormément dans la pratique de leur passion.

Cette année, les prix seront donc les suivants :

• Redevance cynégétique nationale annuelle : 49.07€ (contre 47.87€ en 2023)
• Redevance cynégétique nationale temporaire pour neuf jours : 34.18€ (contre 33.35€ en 2023)
• Redevance cynégétique nationale temporaire pour 3 jours : 24.26€ (contre 23.67€ en 2023)

Les prix seront les mêmes en ce qui concerne les redevances départementales.

Le coût de la chasse, un frein à la pratique?

Certes, la chasse est une affaire de passion mais le coût de la validation qui augmente cette année s’ajoute à de nombreux sacrifices que les nemrods consentent depuis déjà plusieurs années. C’est avant tout le symbole que représente cette augmentation actée par l’État qui va assurément faire grincer des dents.

Si cette augmentation paraît anodine, elle risque bien de faire parler dans beaucoup de sociétés de chasse. Les chasseurs comme le reste de la population ont déjà subi l’augmentation générale des prix des équipements, des munitions, des baux de chasse, etc.

Dans un monde ou les chasseurs sont très sollicités par les pouvoirs publics pour le rôle qu’ils jouent dans les missions de régulation, qualifiée d’intérêt général, on aurait pu espérer que le montant des redevances décidé par l’État aurait pu au moins rester stable, à défaut de baisser.

Lors du Congrès National des chasseurs qui s’est tenu en mars dernier, notre Président Willy Schraen suggérait même que la chasse devienne défiscalisable pour service rendu à l’ordre public.

Même si l’idée est loin d’être saugrenue dans des dossiers comme la gestion des sangliers ou des espèces ESOD, on dirait bien que pour le moment, les chasseurs y soient encore de leur poche pour la saison prochaine.

Bien que la passion reste toujours aussi forte et fait que la grande majorité des chasseurs ne relèveront pas cette nouvelle augmentation, d’autres ont déjà malheureusement décidé de freiner leurs activités cynégétiques pour des raisons de budget, et on peut les comprendre.