Un avocat anti-chasse nommé conseiller chasse auprès de François Bayrou

C’est en cette fin de mois de juin que la nomination de Louis de Redon a été officialisée en tant que conseiller agriculture, alimentation, pêche, chasse et forêt au cabinet du Premier Ministre. Cette annonce aurait pu rester sous les radars si l’homme, qui occupait auparavant une place similaire au ministère de l’Agriculture, n’était pas un anti-chasse confirmé. Pourquoi donc nommer conseiller chasse un anti-chasse?

Un anti-chasse pour conseiller François Bayrou sur les questions de chasse.

L’information a bien failli passer inaperçu et n’a été relayée par aucun grand média pour le moment mais elle n’en est pas moins importante, en tous cas suffisamment pour que les chasseurs de France soient mis au courant.

A la fin du mois de juin, Louis de Redon a quitté ses fonctions de conseiller auprès du ministère de l’Agriculture pour rejoindre le cabinet du Premier Ministre. Cette nomination aurait pu rester silencieuse si ce nom n’était pas familier des chasseurs, surtout dans le Loir-et-Cher, où l’ancien avocat a défendu des associations comme Sologne Nature Environnement et l’ASPAS afin de faire interdire la vènerie sous terre.

Ce dernier avait affirmé dans les médias que la vènerie sous terre était une chasse désormais inacceptable qu’il fallait de toute façon interdire selon ses principes : « On ne peut plus accepter cette chasse cruelle qui engendre une forte souffrance à cet animal sensible, sociable et intelligent ».

Pourquoi ce choix?

Si on peut comprendre que le passé d’avocat de Louis de Redon soit un avantage pour le cabinet du Premier Ministre, il est difficile de comprendre comment quelqu’un qui a œuvré contre la chasse puisse aujourd’hui conseiller le Premier Ministre sur le même sujet.

Cette nomination est d’autant plus mal vue par le monde cynégétique suite aux récentes attaques subies par les chasseurs sur les questions du migrateur par Agnès Pannier-Runacher et son ministère.

Il s’agit tout de même d’un jeu dangereux auquel s’adonne le gouvernement qui, sans aucun doute, va désormais être regardé à la loupe par le monde de la chasse.