Cette année, les couvées de perdrix et de faisans ne sont pas aussi catastrophiques que d’habitudes et dans certains départements, des espoirs de voir revenir des populations 100% sauvages sur la durée apparaissent. Des sociétés de chasse entières se mobilisent en ce sens depuis des années mais dans la Somme, la situation de la perdrix semble être encore très compliquée.
Des lâchers de perdrix sauvages dans la Somme.
Afin d’assurer la pérennité des populations de perdrix sur le territoire, les chasseurs de la Somme réalisent un énorme travail de fond comme beaucoup d’autres en France.
La Fédération des chasseurs se mobilise elle aussi à travers un programme de reproduction de perdrix sauvages qui peuvent être déplacées au besoin pour repeupler les zones où les populations sont en difficulté.
Ainsi, plusieurs centaines de perdrix sont distribuées aux GIC qui s’investissent en faveur de la perdrix pour tenter de lui redonner un coup de boost.
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Des conditions difficiles cette année encore pour la perdrix.
Il y a bien longtemps que la perdrix est en difficulté dans des contrées comme la Somme. Elle est face à des problématiques similaires à celles que rencontre le faisan à savoir une modification rapide du biotope exploité par les agriculteurs et une recrudescence des prédateurs naturels.
Cette année, les moissons de diverses cultures sont réalisées en avance sur la saison, ce qui ne laisse qu’assez peu de couverts aux animaux.
Pour la perdrix, qui aime surtout les céréales comme le blé, il est difficile d’investir dans un territoire pour y maintenir des jeunes de l’année, y trouver de la nourriture et s’épanouir, sachant que les champs sont régulièrement pulvérisés et disparaissent du jour au lendemain.
De même, bien que les chasseurs essaient de faire en sorte de réguler les espèces ESOD qui peuvent nuire à la perdrix, elle souffre tout de même de trop nombreuses attaques.
Dans certains groupements de chasseurs comme le Bernavillois, la décision avait été prise de décaler l’ouverture de la perdrix de 15 jours mais cette année, sa chasse sera totalement interdite pour préserver les populations en place sur les territoires.