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Le marais de Brière se meurt mais les voix des chasseurs s’élèvent pour dénoncer l’urgence de la situation

catastrophe marais de briere
catastrophe marais de briere

Voilà plusieurs semaines maintenant que des chasseurs, des pêcheurs, des guides et des locaux essaient d’attirer l’attention sur la catastrophe écologique qui est actuellement en cours dans le marais de Brière. Afin de mieux comprendre la situation et ses enjeux, nous avons pu contacter Frédéric Richeux, Président de l’Union des Chasseurs de Gibier d’Eau de Grande Brière Mottière.

mary arm

Une situation catastrophique.

Depuis des jours, des centaines d’oiseaux sont retrouvés morts de botulisme dans le marais de la Brière. Si nous avons déjà expliqué l’origine de la maladie dans les eaux du marais dans un article précédent, les locaux expliquent qu’il était possible d’éviter cela mais qu’en réalité, des dysfonctionnements au niveau de l’État sont à l’origine de cette catastrophe.

Nous avons demandé à Frédéric Richeux, Président de l’Union des Chasseurs de Gibier d’Eau de Grande Brière Mottière de faire le point sur la situation.

C’est un passionné du marais profondément touché et attristé que nous avons pu questionner.

A la question de savoir comment en est-on arrivés là, la réponse fait d’ailleurs un peu froid dans le dos.

Il nous explique que le marais de le marais de la Brière est la seconde zone humide de France et qu’elle a un statut un peu particulier. Depuis une lettre rédigée par François II en 1461, le marais est la propriété indivise des habitants des 21 communes riveraines et que dans ce sens, le marais est suivi de près sous différents angles.

De nombreux relevés de niveaux sont effectués depuis 1956 et malheureusement, ces niveaux sont aujourd’hui catastrophiques, alors qu’on ne manque pas réellement d’eau dans la région, « nous sommes loin d’avoir manqué de pluies depuis 2024 » nous affirme Frédéric Richeux.

Si nos anciens savaient comment gérer nos biotopes et assurer l’avenir du marais, ce n’est plus forcément le cas dans un monde ou le rendement agricole prend parfois le pas sur le reste.

Visant toujours plus d’occupation des terres pour l’exploitation, certains agriculteurs, avec l’appui de la FNSEA, ont fait pression sur les autorités pour vider au plus tôt la zone avec l’objectif de pouvoir faucher à deux reprises certaines parcelles, alors qu’elles devaient en principe rester en eau.

Sécheresse ou manipulation humaine?

A cette question, le Président des sauvaginiers nous indique clairement que c’est une question de gestion de la ressource.

Depuis quelques années, il était question de pouvoir gérer au mieux l’eau en tant que ressource en s’assurant de conserver un niveau acceptable durant l’été car en septembre, les terres agricoles étaient justement « grillées » par le manque d’eau et les effets du réchauffement climatique. Le marais agissait alors comme une bassine naturelle pour les besoins agricoles.

Pourtant, cette année tout a été fait à l’envers et le monde agricole a fait le forcing pour que les vannes soient ouvertes au plus tôt et pouvoir exploiter les terres.

Afin de réguler au mieux le niveau de l’eau dans le marais de Brière, il est en effet possible de rediriger l’eau douce directement vers la mer.

La manière dont l’eau a été gérée cette année relève de l’hérésie, nous explique-t-il, puisque aujourd’hui, nous connaissons un épisode de sécheresse ou les habitants de Loire-Atlantique n’ont pas le droit d’arroser leurs propres jardins, mais on a tout simplement jeté l’équivalent de plusieurs mégabassines d’eau douce directement dans la mer il y a quelques semaines…

Le saviez-vous ?  Un chasseur décédé et un second grièvement blessé dans un accident de palombière

Déjà au début du mois de juin, Frédéric Richeux nous indique que plusieurs alertes ont été lancée quand les relevés ont démontré que le niveau de l’eau dans le marais était déjà à 5 cm en dessous du niveau critique. Aujourd’hui, nous en sommes déjà à -25cm…

Des soutiens trop rares vu l’ampleur de la catastrophe.

Ce niveau extrêmement bas de l’eau dans le marais a littéralement provoqué l’apparition de bouillons de cultures. Des zones de vase ont presque été mises à sec et le botulisme est arrivé.

Les chasseurs du marais se sont rassemblés avec les locaux et pour le moment, ce sont près de 1000 cadavres d’oiseaux qui ont été ramassés.

« Et encore, nos moyens sont limités, on avance sur quelques centaines de mètres avec des poubelles, ce qui est déjà compliqué dans un marais et on en a déjà ramassé un millier. On imagine difficilement l’ampleur de la catastrophe sur toute la région ».

Heureusement, les locaux répondent présents. Des chasseurs, des pêcheurs, des guides, des riverains, des jeunes, des plus anciens…

« On organise encore ce samedi une opération de ramassage pour éviter que les cadavres ne contaminent encore plus le marais. On assiste en plus à un phénomène de concentration des oiseaux qui, ne trouvant plus d’eau dans le marais, nagent au milieu des cadavres des autres, avant de se retrouver eux mêmes malades. Un ancien de 85 ans a pleuré devant l’ampleur du désastre… Il n’avait jamais vu ça de sa vie » nous a confié Frédéric Richeux.

Jusqu’ici, la Fédération Départementale a été la seule entité à réellement réagir rapidement au sujet de cette catastrophe.

La préfecture ne réagit pas et aucune situation de crise n’a été décrétée malgré l’ampleur des dégâts causés sur la biodiversité locale. Car même si les chasseurs sont les premiers lanceurs d’alerte, c’est bien tout l’écosystème local qui est en danger et pas que le gibier d’eau. Le réseau SAGIR a lui même pris la mesure de la catastrophe et estime que la vie aquatique va elle aussi souffrir grandement de la situation, pas forcément du botulisme mais rien que par le manque oxygénation de l’eau qui manque cruellement.

Le danger touche donc les canards mais aussi, les cormorans, les aigrettes, les spatules, les goélands, etc. On est loin des seules espèces chassables, sans compter le risque de contamination des autres oiseaux comme les rapaces et les charognards venus manger les carcasses… Tout cela va bien au-delà des chasseurs, tout le monde devrait se sentir concerné.

Les défenseurs du marais veulent faire entendre leur voix et être la parole du marais de Brière qui se meurt. Ils souhaitent que l’État et les autorités locales prennent conscience de la gravité de la situation car si au niveau local, l’activité agricole veut pousser plus loin le potentiel économique du marais, il ne faut pas que cela se fasse au détriment de la nature et de la zone humide.

3 réflexions sur « Le marais de Brière se meurt mais les voix des chasseurs s’élèvent pour dénoncer l’urgence de la situation »

  1. Ils sont ou la LPO et tous leurs copains écolos ?
    Tout juste bons a récupérer des subventions et des dommages et intérêts devant les tribunaux .

  2. Un vrai problème en effet que l’épuisement de l’eau pour l’agriculture. Il faudrait concilier les deux : l’eau et l’agriculture. Comment faire ?
    Au delà de cette problématique, on demande à Bougrain Dubourg de la LPO de venir travailler avec les chasseurs quitte à faire une croix sur ses vacances à St Tropez. Idem pour Brigitte Bardot qui demandait à porter de l’eau aux oiseaux en période de sécheresse.

  3. Tout cela est bien triste mais malheureusement ce n’est pas un cas isolé car le même phénomène a lieu sur le lac de grand lieu situé dans le département de la Loire Atlantique.

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