L’Erismature Rousse, une espèce contre laquelle il faut lutter

Un plan de lutte contre l’erismature rousse a été reconduit jusqu’en 2029 par arrêté préfectoral dans la Somme pour l’Office Français de la Biodiversité qui doit agir contre cette espèce exotique envahissante qui met en danger sa cousine locale, l’erismature à tête blanche. Ce canard plongeur est assez peu connu et pourtant, il est impératif de surveiller les équilibres.

Qui est l’erismature rousse?

L’érismature rousse (Oxyura jamaicensis) est un petit canard plongeur originaire d’Amérique du Nord mais qui se rencontre également en Amérique du Sud. Il est reconnaissable à sa silhouette trapue et à sa queue rigide qu’il redresse souvent à la verticale.

Le mâle en plumage nuptial arbore une couleur brun-roux caractéristique sur le corps, un bec bleu vif et des joues blanches contrastantes, tandis que la femelle présente des tons plus ternes, bruns et gris.

Cette espèce fréquente principalement les zones humides peu profondes riches en végétation aquatique, où elle se nourrit en plongeant pour capturer invertébrés, graines et plantes aquatiques.

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Bien qu’introduite accidentellement en Europe dans les années 1950, l’érismature rousse y est aujourd’hui considérée comme une espèce invasive problématique, notamment parce qu’elle peut s’hybrider avec l’érismature à tête blanche, une espèce européenne menacée, compromettant ainsi la pureté génétique de cette dernière.

C’est justement parce qu’elle met en danger l’erismature à tête blanche que cette espèce est strictement surveillée part l’OFB en France.

Pas d’invasion en vue.

Pour autant, pas la peine de s’alarmer pour le moment. Les apparitions de l’erismature rousse sont plutôt rares même si l’OFB a reconduit son projet de lutte contre l’espèce jusqu’en 2029 via un arrêté préfectoral dans la Somme.

Les prélèvements sont assez rares dans le département, de l’ordre de 4 à 5 par ans.

Ils sont également très encadrés pour s’assurer à 100% de prélever les bons animaux car, les deux espèces sont très proches les unes des autres et il n’est pas rare de les voir se rassembler.