La Loire-Atlantique a subi récemment une vague importante de botulisme sur plusieurs de ses zones humides et les oiseaux du département ont été durement touchés. De nombreux bénévoles se sont mobilisés pour ramasser les carcasses d’oiseaux contaminés afin de limiter la propagation de la maladie mais les dégâts ont été considérables. Aujourd’hui, les oiseaux ne sont plus les seuls à être concernés par la maladie car des mammifères aussi sont désormais porteurs de la maladie.
Des ragondins porteurs du botulisme.
Depuis le mois de juin, les chasseurs alertent sur les risques de la gestion de l’eau sur les zones humides du département et notamment sur le marais de Brière ainsi que sur le Lac de Grand Lieu.
Ces derniers ont également répondu massivement présent quand il a été nécessaire de ramasser les carcasses d’oiseaux contaminés par la prolifération du botulisme engendré par la baisse du niveau de l’eau.
S’ils ont ramassé plus de 6500 carcasses d’oiseaux et sauvé ceux qui pouvaient l’être, le cauchemar semble ne pas encore avoir pris fin.
La semaine dernière, l’Association des Sauvaginiers du Lac de Grand Lieu ont partagé une information en provenance de la Fédération des Chasseurs de Loire-Atlantique qui n’annonce rien de bon :
« Pour votre information, les ragondins qui meurent sur le lac, sont bien porteur du botulisme (C/D). Le botulisme est transmissible aux mammifères et le vétérinaire conseil en Brière, nous indique que en cas de consommation d’un oiseaux mort du botulisme par un chien, il peut aussi en mourir. Un message d’alerte sera envoyé à tous les chasseurs. Les crottes de ragondins, sont aussi porteuses de la bactérie pour info. »
Des études menées sur les deux sites les plus touchés.
Comme le rapportent les journalistes de France 3 Régions, la Fédération des chasseurs de Loire-Atlantique a réalisé des analyses sur deux ragondins ramassés sur les deux sites les plus touchés par le botulisme :
« Nous avons analysé deux ragondins, un sur le lac de Grandlieu et un en Brière. La bactérie botulique s’est révélée positive pour les deux. »
L’inquiétude réside aussi dans le fait que les chiens peuvent donc eux aussi être contaminés par la maladie.
Alors que l’ouverture de la chasse devrait se faire dans quelques jours, même si de nombreux chasseurs estiment qu’il vaut mieux la décaler, le risque sanitaire est réel et doit être pris sérieusement en compte.