Depuis la fin de la semaine dernière, la ministre de l’Écologie a mis en branle l’intégralité du monde cynégétique après avoir annoncé sa volonté de mettre en place des moratoires sur plusieurs espèces chassables dont la majorité de gibier d’eau. Alors qu’elle affirmait hier encore négocier certains points avec Willy Schraen, ce dernier annonce qu’il refuse de jouer à ce jeu avec Agnès Pannier-Runacher.
Willy Schraen refuse le petit jeu de la ministre de l’écologie.
Hier soir, dans une communication sur ses réseaux sociaux, Willy Schraen a expliqué ou en était la situation vis à vis du projet de moratoires que la ministre de la Transition Écologique, Agnès Pannier-Runacher, essaie d’imposer en France.
Alors que cette dernière affirmait hier encore qu’elle agissait sur demande express de la Commission Européenne et être en contact avec notre Président de la Fédération Nationale pour « trouver un juste équilibre » au sujet de son arrêté, il semble qu’elle soit la seule à vouloir jouer à son jeu.
Willy Schraen l’avait martelé à plusieurs reprises, il refuse de « dealer » avec la chasse Française et ne fera aucune concession. Les demandes d’Agnès Pannier-Runacher sont intolérables et tout le monde espère que notre Président restera indéboulonnable.
Certes, tout le monde se serait bien passé de cette attaque de la ministre, mais il faut au moins lui accorder qu’elle a su unir les chasseurs en un bloc en moins d’une semaine, ce qui est une performance en soi et sera un atout à l’avenir du monde cynégétique.
La FNC pourrait boycotter le CNCFS.
Dans son communiqué, Willy Schraen revient plus techniquement sur ce qui va se passer dans les prochains jours.
L’objectif n’est pas de satisfaire aux demandes de la ministre. Pour cela, une demande de modification de l’arrêté a été proposée par la FNC, rédigée avec l’aide des associations nationales de chasseurs de migrateurs mais à l’heure ou notre Président a rédigé son message adressé aux chasseurs, le ministère n’avait pas donné d’informations sur un éventuel recul de ses premières volontés.
Pour gagner du temps, il est fort probable que les participants concernés du CNCFS ne s’y rendent pas, afin d’éviter qu’une prise de décision ne soit possible et « donner un avenir politique et juridique certain » aux points qui posent problème.
En boycottant le CNCFS, le nombre minimum de participants nécessaires pour prendre une décision ne serait pas atteint et forcerait le ministère à repousser la date de la réunion à la semaine suivante.
Ce serait donc l’occasion de travailler encore pendant quelques jours à faire reculer le gouvernement sur son projet de moratoires.
Si jamais l’ordre du jour devait rester le même lors du CNCFS reporté, la question ne sera pas de savoir si les chasseurs organiseront une mobilisation générale, mais quand.