Ce jeudi 21 août en fin de journée, un tas de près de 60 canards morts a été découvert à Péronne dans la Somme, près d’une zone pavillonnaire. La découverte de ce charnier a engendré de vives réactions, jusque dans la communauté des chasseurs qui a fermement condamné ce comportement.
Une affaire qui a suscité de vives réactions.
Suite à la découverte d’un tas de canards sauvages morts dans un champs près d’une zone résidentielle de Péronne, les réactions ont été rapides et à tous les niveaux dès que l’affaire a commencé à être médiatisée.
Le fait que cette affaire coïncide avec l’ouverture de la chasse du gibier d’eau a d’ailleurs déjà soumise à des pressions de toutes parts depuis le mois de juin a aidé à faire en sorte que les médias généralistes se saisissent du dossier.
Ce qui est sûr, c’est qu’à tous les niveaux, cette histoire engendre la colère, l’incompréhension et la révolte. Depuis les élus de la mairie qui ont décidé de porter l’affaire en justice jusqu’à la Fédération des chasseurs qui se réserve elle aussi le droit d’intervenir si nécessaire.
« Trois agents locaux (de l’OFB – ndlr) se sont rendus sur place ce matin (vendredi) et ont effectué leurs premières constatations. Il s’agit principalement de cadavres de canards colverts, mâles et femelles, mais il y a aussi d’autres canards migrateurs, trois sarcelles, un souchet et un canard pilet nous a dit l’OFB. C’est incroyable. » a expliqué l’adjointe au maire de Péronne.
Alors qu’une enquête allait probablement être ouverte, l’affaire finalement pris une tournure différente vendredi en fin d’après-midi.
« Un problème de timing ».
L’affaire a commencé à faire grand bruit et face à l’ampleur que prenaient l’histoire, l’un des responsables de ce charnier a décidé de se présenter spontanément à la gendarmerie de Péronne.
Il s’agit d’un chasseur du coin qui a déclaré faire partie du groupe ayant abandonné la soixantaine de canards tués sur un secteur qu’il jugeait isolé.
Selon les éléments rapportés par le Courrier Picard, ce dernier aurait expliqué qu’il souhaitait enterrer les canards à la base mais qu’il n’en avait finalement pas eu le temps et aurait donc laissé sur place les carcasses.
Le parquet d’Amiens s’est malgré tout saisi de l’affaire et décidera si des suites judiciaires seront données tandis que l’enquête de la gendarmerie continue.
Une inconscience visiblement profonde d’un acte déplorable.
L’affaire va surement avoir des suites compte tenu de l’ampleur que l’histoire a pu prendre, notamment dans les médias locaux et nationaux.
Pour autant, on peut se poser la question de savoir pourquoi un groupe de chasseurs se permet de tuer près de 60 canards si c’est pour juste en prélever les flancs avant de jeter le reste?
Comme l’a indiqué le porte parole de la Fédération des Chasseurs de la Somme, certains chasseurs qui ne sont pas sur les mêmes couloirs de migration ou sur les mêmes zones humides ne font pas ça de toute leur saison.
S’il y a des PMA, c’est pour les respecter. Il faut espérer que l’enquête permettra de faire toute la lumière sur cette histoire et faire en sorte que ce genre de comportements soient tout bonnement abolis du monde de la chasse Française.