Depuis plus d’un mois, les chasseurs et les locaux de Loire-Atlantique dénoncent ce qu’il se passe sur le marais de Brière et sur le Lac de Grand-Lieu où le botulisme fait rage. Suite à une mauvaise gestion du niveau de l’eau, la maladie s’est développée à grande vitesse dès le début de l’été, ce qui a engendré une véritable catastrophe écologique.
Les bénévoles ont effectué une nouvelle opération de ramassage ce samedi matin.
Ce samedi 26 juillet, des bénévoles de tous les horizons se sont rassemblés au marais de Brière pour procéder à une nouvelle opération de ramassage des cadavres.
Chasseurs, guides touristiques, pêcheurs, élus et riverains se sont donc donné rendez-vous sur le marais aux premières heures de la journée pour tenter d’endiguer encore une fois la prolifération de la maladie.
Cette fois, près de 200 personnes ont répondu présent même si le nombre des élus ayant fait le déplacement était encore trop faiblement constaté.
En tout, les bénévoles ont pu ramasser 628 cadavres. Une quarantaine d’oiseaux en difficulté ont été récupérés et pris en charge par un vétérinaire qui va tenter de les sauver.
Ce rassemblement a fait chaud au cœur de ceux qui prennent soin du marais tout au long de l’année mais force est de constater que les dégâts laisseront une cicatrice énorme dans les cœurs mais aussi et surtout sur le marais.
Plus de 5000 oiseaux morts de cette catastrophe.
Difficile d’obtenir des chiffres précis en dehors des bénévoles sur place mais même ces derniers ne peuvent pas établir avec précision les dégâts que l’épizootie a pu faire sur la zone humide.
Ils estiment à environ 5000 oiseaux morts du botulisme, une véritable hécatombe qui a littéralement transformé le marais.
A cette époque de l’année, le marais devrait fourmiller de vie, le chant des oiseaux devrait être continuel sur cette zone mais au lieu de ça, la zone est étrangement silencieuse.
Certains parlent même d’un véritable silence de mort.
Des riverains et des chasseurs ont également connu la crise similaire qui a eu lieu en 1995, mais plusieurs d’entre eux affirment qu’elle n’était pas aussi grave que celle de cette année.
Des chasseurs habitués du secteur, écœurés de voir ce qui est arrivé à leur marais, affirment qu’ils seront incapables de chasser sur le secteur cette année.