Le sanglier est un animal qui cause de gros dégâts dans les cultures et lorsque c’est nécessaire, les préfectures peuvent prendre des dispositions pour autoriser les battues administratives hors période de chasse. C’est ce qu’a décidé le préfet du Gard mais One Voice va attaquer en justice cette disposition pour protéger les sangliers de ces battues administratives.
L’arrêté préfectoral attaqué en justice.
Dans un communiqué publié sur son site web, One voice annonce qu’elle attaque devant les tribunaux la décision de la préfecture du Gard d’autoriser les battues administratives visant à prélever un maximum de sangliers et d’exercer une pression cynégétique suffisante en protection des cultures.
One Voice s’insurge du fait que le sanglier soit classé parmi les espèces ESOD et qu’il soit désormais possible de mener des actions contre les suidés tout au long de l’année. Elle déplore également que dans certaines villes où les sangliers approchent des zones urbaines ou à proximité des cultures, des piégeurs soient autorisés à les capturer avant de les mettre à mort.
Mais cette fois s’en est trop pour One Voice. Le préfet du Gard a en effet autorisé que des battues administratives puissent être organisées par les lieutenants de louveterie sur 45 communes jusqu’au 31 décembre.
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En vue de faire suspendre l’arrêté de façon immédiate, l’association a déposé un recours et une audience aura lieu le 1er août prochain devant le tribunal administratif de Nîmes.
« C’est la faute des agriculteurs et des chasseurs. »
Comme toujours, la sempiternelle propagande animaliste est servie pour argumenter sur le fait que les sangliers et leur surpopulation ne sont pas le problème mais que toute la faute revient aux agriculteurs et aux chasseurs.
Si les sangliers sont aussi nombreux en France aujourd’hui, c’est avant tout parce que les exploitants ne cessent de planter du maïs sur de grandes parcelles, ce qui alimente les suidés tandis que les chasseurs continuent les élevages de sangliers…
L’objectif des agriculteurs serait donc de faire exprès de se faire détruire leurs cultures et les chasseurs « se frottent les mains » puisqu’ils peuvent réaliser « des massacres qui ne résolvent aucun problème ».
Il faudra donc attendre de connaître la décision du tribunal administratif sur cette affaire le 1er août prochain, mais sur un dossier aussi grave que celui du sanglier, il est impensable que la justice puisse donner raison à cette propagande animaliste si l’arrêté préfectoral a été déposé dans les règles de l’art.