Bruxelles s’apprêterait à lancer un projet de 8 millions d’euros, dont les ¾ financés par l’Europe afin d’ici 2027 de tripler la population d’ours dans le massif selon la présidente du département, Christine Téqui.
C’est dans les tuyaux et bien engagé, alors que dans les Pyrénées personne ou presque n’est au courant. C’est un comble, cela a le don d’énerver beaucoup de monde et d’associations pour la sauvegarde du territoire pyrénéen ainsi que ses traditions dont, bien évidement, le pastoralisme.
En effet, l’Europe souhaite maintenir une population d’ours de « taille efficace » afin de réduire les risques génétiques liés à la faiblesse numérique en investissant 8 millions dans le projet Life Ours.
Ce projet ne vise pas la réintroduction d’ours mais de nombreuses mesures qui permettront, soi-disant, une meilleure cohabitation entre l’homme et l’ours. Analyses des corridors, analyses des mécanismes de prédation, formation des bergers, nouvelles technologies, mise en place de protocoles, réseaux chiens de protection, bref tout ce qui fait beau sur le papier et en théorie est envisagé (voir ci-dessous une présentation du projet par le préfet de région). Sauf que personne ne vit « en thérorie »…. On vit en Ariège et dans les Pyrénées, sur le terrain.
Du côté de l’association pour la sauvegarde du patrimoine d’Ariège Pyrénées ça ne passe pas du tout. Elle dénonce « une méthode abjecte sans qu’aucun de nos représentants ou élus aient été mis au courant. Une décision quasi féodale prise depuis Bruxelles, des moyens stupéfiants pour que nous, pauvres pyrénéens, acceptions sagement le triplement de la population d’ours actuelle, et avec le sourire peut-être ».
En d’autres termes, ces 8 000 000€ serviraient à acheter le silence des pyrénéens et leur faire adopter les mesures dogmatiques de Bruxelles.
Le projet Life Ours n’a pas fini de faire parler de lui.