Cela fait plusieurs fois que l’on entend dans les médias que les éleveurs sont la cible de plaintes en justice de la part de promeneurs et de randonneurs qui ont été mordus par les patous. Les patous sont des chiens de défense de troupeaux qui ont été dressés pour protéger les bêtes des intrus qui s’en approchent parfois trop près. C’est surtout l’Etat Français qui impose cette mesure aux éleveurs et aux bergers pour qu’ils puissent défendre leurs troupeaux des loups et des ours devenus dangereux mais c’est aussi une obligation pour pouvoir être indemnisé en cas d’attaque sérieuse.
Lorsqu’un promeneur ou un randonneur s’approche trop près des endroits ou se trouvent les troupeaux, il arrive qu’un ou plusieurs des patous présents s’en approche ou pire, lancent une attaque sur ce qu’ils considèrent comme un intrus à éloigner.
A qui la faute? Aux chiens qui ne font que leur travail? Aux éleveurs ou aux bergers qui ne font qu’appliquer les directives? Aux promeneurs et randonneurs?
Visiblement la justice des Hautes-Alpes a tranché puisqu’un éleveur du Queyras est passé ce lundi 20 septembre devant le tribunal de Gap qui a requis contre lui une peine de prison de 2 ans avec sursis et d’une amende de 1150€. Cette peine a été requise par le procureur contre l’éleveur ovin, qui entend ainsi donner un avertissement à la profession, alors que 4 promeneurs et randonneurs ont été mordu par ses patous durant la saison estivale.
L’affaire est même passée sur la chaîne télé de BFM car un comité de soutien à l’éleveur était présent devant le tribunal de Gap pour protester puisque le problème de fond reste pourtant bel et bien la présence de plus en plus forte du loup dans le département.
La décision définitive du tribunal sera connue le 18 octobre prochain.