En Corrèze, la question du loup fait beaucoup réagir ces dernières semaines. D’un côté, les défenseurs du prédateur se sont réjouis de savoir que des naissances venaient d’avoir lieu en Corrèze mais de l’autre côté, les éleveurs et les ruraux voient l’expansion du loup dans leur département comme un risque qu’ils ne veulent pas courir au quotidien pour leur sécurité et celle de leurs troupeaux.
Une vague de 14 autorisations de tirs de défense attaquée en justice.
Face aux demandes des agriculteurs et d’autres ruraux du plateau des Millevaches en Corrèze, la préfecture a décidé d’agir et a accordé 14 autorisations pour des tirs de défense visant le loup.
Ces autorisations doivent juste permettre de tenir les loups à l’écart et au cas ou l’un d’entre eux se montrerait menaçant pour un troupeau, des tireurs assermentés pourraient alors procéder à ces tirs.
L’objectif n’est pas de détruire la population de loups mais juste d’assurer aux éleveurs des moyens de se défendre efficacement contre les attaques du grand prédateur.
Le 08 août dernier, cette inquiétude vis à vis du loup a rassemblé près de 600 personnes devant la mairie de Millevaches, laissant comprendre aux autorités à quel point la population a besoin d’être entendue.
Cette mobilisation a vu le jour peu de temps après que des associations animalistes n’ait proclamé leur enthousiasme vis à vis du loup et la naissance de 4 louveteaux suivis déjà depuis plusieurs mois par le groupe de suivi du loup du département.
L’ASPAS annonce attaquer ces arrêtés en justice.
Afin que ces autorisations de tirs ne soient pas effectives, l’ASPAS, soutenue par l’association Carduelis, a annoncé qu’un recours avait été déposé en urgence le 09 août dernier devant le tribunal administratif de Limoges.
L’objectif est de faire en sorte que le tribunal annule ces arrêtés sous prétexte que le niveau de protection de l’espèce a été déclassé au niveau européen mais pas encore au niveau national.
L’association affirme qu’un loup doit pouvoir apprendre à ses congénères qu’il ne faut pas approcher des troupeaux en passant par des mesures comme des tirs d’effarouchement mais qu’un loup mort ne peut rien transmettre.
C’est une ligne de défense surprenante quand on sait que ces mêmes arrêtés sur les tirs d’effarouchement son eux aussi attaqués par les associations animalistes.
Il faudra donc attendre d’en savoir plus sur la décision que prendra le tribunal sur ces recours qui pourraient faire annuler tout ou partie des arrêtés autorisant les tirs de défense prévus sur le plateau des Millevaches.