Le loup est un prédateur qui cause de plus en plus de problèmes aux éleveurs de toute la France et si auparavant, les attaques concernaient bien plus souvent les troupeaux d’ovins, un nouvel arrêté concernant les bovins, équins et asins est dans les tuyaux. Ce nouvel arrêté devrait rendre plus souple les conditions requises pour pouvoir procéder à des tirs de défense contre les loups.
Procéder à des tirs même sans attaque passée.
Un nouvel arrêté modificatif devrait normalement être mis en application prochainement et signé par les ministères de l’Agriculture et de la Transition Écologique.
Cet arrêté modifie « les conditions et limites dans lesquelles des dérogations aux interdictions de destruction peuvent être accordées par les préfets concernant le loup ».
En réalité, cet arrêté apporte surtout un cadre pour les élevages bovins, équins et asins, qui ne bénéficiaient pas réellement d’un texte régissant les autorisations de tirs contre les loups.
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Cette fois, le législateur a prévu de permettre aux préfets de donner des autorisations de tirs de façon plus souple, sans que le troupeau concerné n’ai subi d’attaque dans les 12 mois précédents et si au moins l’une des mesures de vulnérabilité suivante est mise en œuvre :
- Vêlages en bâtiment ou en parcs renforcés, ou à proximité immédiate ;
- Élevage d’animaux de moins de 12 mois en parcs renforcés proches des bâtiments d’exploitation ou en bâtiment ;
- Mélange d’âges et de types de bovins et équins (pas d’animaux de moins de 12 mois seuls) ;
- Présence de bovins à cornes dans le lot concerné ;
- Visite quotidienne des lots concernés ;
- Regroupement des lots pour constituer des troupeaux plus importants en nombre ;
- Utilisation d’un système d’alerte et intervention humaine : colliers GPS connectés sur les animaux ou utilisation des pièges photos GSM disposés sur les zones de pâturage qui peuvent alerter de la présence des loups ;
- Regroupement nocturne dans une enceinte protégée (en bâtiment ou par une clôture électrique) ;
- Mise en défens (clôtures) des zones dangereuses comme les barres rocheuses ;
- Une des mesures de protection au sens de l’arrêté du 30 décembre 2022 susvisé parmi : gardiennage renforcé ou surveillance renforcée, chiens de protection des troupeaux, parcs électrifiés ;
- Renforcement du rythme d’inspection des animaux pour atteindre au moins une visite quotidienne pour les lots qui ne seraient pas déjà soumis à cette obligation au titre de l’arrêté du 25 octobre 1982 modifié ;
- Toute autre mesure découlant d’une analyse technico-économique territoriale validée par le préfet coordonnateur.
Les éleveurs sont néanmoins tenus de faire état de l’une de ces mesures pour chaque lot.
Un arrêté en cours de consultation.
Lors des questions au gouvernement par les Sénateurs, la ministre de l’Agriculture Annie Genevard a indiqué que cet arrêté devrait permettre « qu’on entre vraiment dans une logique de régulation« .
Elle a également précisé que le nombre d’attaques comptabilisées ne permettait plus de faire l’autruche et qu’il devenait impératif de réagir :
« Au 12 mai 2025, ce sont déjà 759 attaques et 2.617 bêtes prédatées. Les préjudices sont considérables ».
L’arrêté concerné est pour le moment en cours de consultation publique et cela jusqu’au 10 juin. Pour ceux qui veulent donner un avis favorable à cet assouplissement, rendez vous sur le site du gouvernement : https://www.consultations-publiques.developpement-durable.gouv.fr/projet-d-arrete-modifiant-l-arrete-du-21-fevrier-a3178.html#pagination_forums
Une réflexion sur « Le gouvernement veut assouplir les démarches pour le tir du loup »
Évidemment s’était à prévoir l’évolution de la prédation est importante et doucement le dossier avance mais nous le savons tous il est impératif de limiter cette espèce à un quota défini et viable sans avoir à justifier des attaques pour effectuer des prélèvements