Récit : un superbe brocard prélevé en Bretagne

L’ouverture de la chasse à l’approche nous donne l’occasion de vous proposer de nouveaux récits de chasse, rubrique que vous semblez apprécier fortement. Aujourd’hui nous vous embarquons pour une chasse au brocard dans le Morbihan.

Jules est un jeune chasseur de 18 ans passionné de chasse au chevreuil à l’approche depuis son plus jeune âge ou il accompagnait déjà son père. Jules a déjà plusieurs médailles d’argent à son actif mais peut-être qu’il tient sa médaille d’or depuis cette semaine. Voici le récit de son prélèvement exceptionnel :

Cette année, sur ma commune, j’avais encore un bracelet, mais nous n’avons pas fait beaucoup de repérage. Cependant, j’avais repéré cet hiver un brocard qui me paraissait assez long, mais en velours dans la pénombre. N’ayant qu’un seul bracelet, je prends mon temps de bien sélectionner un grand brocard. J’ai eu plusieurs occasions avant celle-là, mais les brocards ne me convenaient pas.

Nous chassons sur des territoires en bord de mer, avec de grandes prairies d’herbe entourées de bois. C’est un milieu naturel parfait pour faire évoluer les brocards. Mais cette année, la chasse à l’approche du brocard est beaucoup plus compliquée. Les chevreuils sortent beaucoup moins je pense que c’est parce qu’il y a beaucoup trop de sangliers qui arrivent dans notre secteur, et les chevreuils ne sont pas habitués à un aussi gros dérangement.

La semaine dernière je suis retourné dans ce secteur où j’ai donc repéré ce brocard encore une fois dans la pénombre de face. J’ai simplement vu qu’il était assez long, mais je n’ai pas vu s’il était très grand ou pas. Je me suis dit que je devais essayer dans ce secteur, car je n’avais pas repéré d’autres grands brocards.

Arrivé dans le champ de ce fameux brocard, je ne le vois pas. Je décide donc de traverser ce champ de maïs pour aller voir un champ un peu plus loin. Je le traverse en plein milieu. Par chance, en le traversant, je repère sur ma droite le brocard se défilant à une centaine de mètres. D’un coup de jumelles, je remarque pour une fois ce broc de profil, je vois qu’il a de grands andouillers.

J’installe ma canne de pirsch, mais il ne s’arrête qu’une fois arrivé dans de grandes herbes à peu près à 130 m. Je me dis que je n’aurai pas d’autres occasions car les semaines d’après je travaille. Je tente donc ma chance et il tombe 20 m plus loin.

En fait, il n’avait pas eu peur de moi, mais c’est un sanglier dans le bois qui l’a effrayé et qui l’a fait sortir. Il voulait passer du côté gauche du bois au côté droit et je l’ai intercepté pendant ce moment-là, car il s’était arrêté pour regarder le sanglier !