Partout en France, les vols dans les exploitations agricoles sont nombreux et certains agriculteurs n’en peuvent plus d’être la cible des malfaiteurs. En Seine-et-Marne, un agriculteur en a assez de subir les cambriolages et a alerté les élus ainsi que la gendarmerie.
Cinq cambriolages dans son exploitation en un an.
Un exploitant agricole a décidé de tirer la sonnette d’alarme après avoir été la cible de pas moins de 5 cambriolages en un peu moins d’un an. Entre le mois de juin 2022 et août 2023, l’agriculteur s’est fait volé pour près de 50 000 euros de matériel au sein de sa ferme mais aussi dans son domicile.
Les vols concernent donc aussi bien son matériel personnel que du matériel professionnel et l’exaspération de l’agriculteur est palpable.
Située sur la commune de Beaumont-du-Gâtinais, sa ferme se trouve non loin de la frontière avec le département du Loiret et à proximité de l’autoroute, ce qui facilite la fuite des cambrioleurs une fois que le vol a été commis.
Difficile pour les forces de l’ordre d’intervenir rapidement sachant que les brigades de gendarmeries des alentours ont été fermées les unes après les autres. La première gendarmerie capable de se rendre rapidement sur les lieux en cas de problème se situe à environ 20 minutes de la commune ce qui laisse un temps considérable aux malfrats pour se servir tranquillement.
L’agriculteur a alerté les élus et les forces de l’ordre sur la situation.
La situation est donc dans une impasse mais l’exploitant a souhaité faire passer le message en haut lieu comme il l’a indiqué auprès des gendarmes et des élus lors d’une réunion organisée sous l’impulsion de la FDSEA et des Jeunes Agriculteurs :
« On doit absolument renforcer notre partenariat avec la gendarmerie, car notre grande crainte est que cela se termine par un drame ».
Cette phrase résonne d’autant plus que l’année dernière, un agriculteur avait tué un cambrioleur entré chez lui alors que sa petite fille dormait à l’étage et si les exploitants doivent se méfier des vols à répétition comme les vols de carburant par exemple, ils doivent aussi faire face depuis quelques temps à des actes de vandalismes perpétrés par des activistes écologistes radicalisés.
La commune s’est engagée à investir dans un nouveau système de surveillance mais les dépenses sont lourdes.
Pour pouvoir installer des caméras de surveillance au niveau de l’entrée d’autoroute et au niveau des bâtiments publics, l’enveloppe s’élève à quasiment 100 000 euros.
Les agriculteurs aussi s’équipent en systèmes de sécurité mais cela n’aura pas suffisamment d’impact si les forces de l’ordre ne jouent pas le jeu.
Après cette réunion organisée entre les agriculteurs, la gendarmerie, les élus locaux ainsi que le sous-préfet, le dialogue semble avoir porté ses fruits et de nouvelles mesures vont être mises en place par les autorités pour apporter plus de sécurité autour des exploitations pour lutter efficacement contre ces cambriolages à répétition.