Au cœur de la mer d’Iroise, l’île bretonne de Molène doit faire face à une situation relativement compliquée. Ce morceau de terre Français qui accueille une centaine d’habitants à l’année compte pourtant près d’une centaine de chats, créant un véritable déséquilibre pour l’écosystème local.
Des soucis sur “l’île aux chats”.
Les touristes qui se rendent sur Molène s’attendent généralement à pouvoir observer la faune marine de la région : phoques, dauphins et oiseaux côtiers.
Pourtant, ils sont rapidement confrontés à un autre animal qui prolifère et commence à sérieusement poser problème sur l’île : les chats.
Les félins se sont totalement installés sur l’île à tel point qu’elle a été surnommée depuis “l’île aux chats”.
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Cette prolifération pose plusieurs problèmes concrets. En effet, des chats ont par exemple manifesté des comportements agressifs envers des randonneurs accompagnés de leurs chiens. D’autres n’hésitent pas à s’approcher des terrasses de restaurants, allant jusqu’à voler la nourriture directement dans les assiettes des clients.
Ces chats devenus incontrôlables représentent également un risque sanitaire important puisque ces animaux sont potentiellement porteurs de maladies transmissibles à l’homme.
Des risques considérables pour la biodiversité locale.
La véritable préoccupation des habitants sur la présence de cette densité de chats réside surtout dans les conséquences potentielles sur la biodiversité insulaire.
L’île abrite en effet des espèces d’oiseaux qui sont désormais en danger face à ces prédateurs qui sont certes, très mignons, mais surtout redoutables.
Face à cette problématique, les autorités locales tentent de réagir. La municipalité sensibilise activement la population à la nécessité de stériliser les chats domestiques pour éviter que la reproduction de ces chats devienne incontrôlable.
Sur place, l’absence de structure vétérinaire complique tout de même considérablement les opérations de stérilisation souhaitées.
Pour chaque stérilisation, les insulaires doivent se rendre sur le continent, ce qui représente un certain coût et une logistique importante.
Des solutions sont actuellement à l’étude pour tenter d’enrayer ce phénomène avant qu’il ne déclenche une crise écologique d’ampleur.