Le gouvernement japonais franchit un cap inédit dans la gestion de la faune sauvage et notamment des ours. Confrontées à une multiplication des attaques d’ours, les autorités nipponnes ont décidé d’autoriser l’usage des armes à feu par les forces de sécurité pour abattre ceux qui menacent les populations. Une première dans l’archipel qui témoigne de l’ampleur d’une situation devenue critique dans plusieurs régions du nord du pays.
Une intervention militaire historique face à la menace.
Dès ce mercredi 5 novembre, les forces armées ont été dépêchées dans le département d’Akita, région du Japon particulièrement touchée où le bilan s’alourdit de manière inquiétante depuis le printemps.
Les chiffres parlent d’eux-mêmes : depuis avril, ce territoire recense 13 décès et une centaine de blessés, un bilan plus de deux fois supérieur à celui de 2023. Le gouverneur Kenta Suzuki, qui alertait depuis des mois sur l’insuffisance des moyens locaux, a officialisé ce partenariat inédit lors d’une cérémonie de signature avec l’armée.
L’Agence nationale de police déploiera également des unités antiémeutes équipées de fusils dans les départements d’Akita et Iwate à partir du 13 novembre.
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Ces agents bénéficieront d’un arsenal complet : sprays répulsifs, boucliers, gilets pare-balles, lance-filets et lunettes de protection.
Un équipement rendu nécessaire par la puissance des ours, que les pistolets réglementaires ne permettent pas de neutraliser instantanément. Les autorités ont donc assoupli les règles strictes encadrant le port d’armes à feu, ajoutant la régulation de la faune aux motifs légitimes d’utilisation.
Un déséquilibre écologique à l’origine d’une crise prévisible.
Cette flambée de violences trouve son origine dans un déséquilibre environnemental profond. La pénurie de glands et autres ressources alimentaires naturelles pousse les ours, dont la population connaît une forte expansion, à sortir de leur habitat traditionnel pour chercher de la nourriture en zone urbaine.
Mais les experts pointent également un facteur démographique : la désertification des zones rurales supprime progressivement les limites entre espaces sauvages et zones habitées, encourageant les animaux à étendre leurs territoires vers les habitations.
Face à l’urgence, la Première ministre Sanae Takaichi a convoqué une réunion de crise la semaine passée.
Le gouvernement s’est engagé à présenter un plan d’action structuré d’ici la mi-novembre, preuve que Tokyo entend traiter ce dossier de la régulation des ours comme une priorité nationale et non plus comme une simple problématique locale de gestion cynégétique.














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