Depuis l’été 2025, le cadre juridique encadrant la vente et la détention de certaines armes blanches s’est considérablement durci. Entre autorisations administratives obligatoires et interdictions pures et simples, les professionnels doivent rapidement adapter leurs pratiques. Deux dates butoirs approchent : mars et décembre 2026.
Une autorisation préfectorale désormais exigée pour les commerces.
L’arrêté du 4 juillet 2025 rebat les cartes pour de nombreux établissements. Tout commerce proposant des poignards, couteaux-poignards, matraques, couteaux papillon, couteaux à cran d’arrêt, étoiles de ninja ou coups de poing américains à lame doit désormais solliciter une autorisation spécifique.
Ces articles entrent désormais en catégorie A1.
Concrètement, les commerçants non titulaires d’une licence d’armurier ont jusqu’au 7 mars 2026 pour déposer leur dossier auprès du service armes de leur préfecture.
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La demande doit être transmise au moins deux mois avant cette échéance, soit dès janvier 2026 au plus tard.
En parallèle, des obligations d’affichage et de sécurisation renforcée s’imposent à tous les points de vente.
Certaines armes deviennent donc strictement interdites à la simple détention.
De même pour les acquéreurs, sans autorisations préalables, plusieurs armes blanches sont désormais interdites à la détention :
- Les couteaux dits « zombies », reconnaissables à leur design agressif et leurs lames multiples ou dentelées,
- les coups de poing américains protégeant 4 doigts, postérieurs au 1er janvier 1900 ainsi que les coups de poing américains combinés avec une arme à feu ou, s’ils sont postérieurs au 1er janvier 1946, combinés avec une arme blanche.
L’attention est aussi renforcée sur la vente des armes suivantes, notamment aux mineurs :
- les couteaux papillons,
- les couteaux à ouverture automatique,
- les armes de jets type « étoiles de ninja » (kunai, shurikens, etc.)
La définition des couteaux « zombies » reste également très aléatoire :
« Dispose d’un côté tranchant, d’une extrémité pointue, d’un côté dentelé et présente en complément soit plus d’un trou dans la lame, soit plusieurs pointes acérées. »
Par conséquent, des couteaux stylisés par des artistes de la coutellerie pourraient être concernés ou même ce simple couteau à pizza qui coche toutes les cases par exemple :

Quoi qu’il en soit, la date limite pour vous mettre en conformité si vous détenez ce genre de matériel est posée au 7 décembre 2026.
Passé ce délai, la simple détention de ces armes expose à cinq ans d’emprisonnement et 75 000 euros d’amende.
Les détenteurs doivent impérativement les remettre dans un commissariat ou une gendarmerie dans le délai imparti.
Pour les chasseurs et tireurs sportifs, souvent adeptes de collections en tous genres au niveau des armes, il faudra se montrer extrêmement prudents car la simple détention d’une de ces armes blanches oubliée au fond d’un tiroir pourrait peut-être avoir des conséquences, voire même l’inscription au fichier Finiada.
Une évolution étonnante de la législation qui n’empêchera pas les gangs de s’équiper en AK47, ni à une personne déséquilibrée de trouver de quoi commettre des horreurs. Devra-t-on bientôt remettre aussi ses couteaux de cuisine et ses cutters à la gendarmerie?













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