Si on utilise une expression anglo-saxonne pour dénoncer la campagne anti-chasse (chasse bashing) qui a lieu en France depuis bientôt 1 an, c’est en partie parce qu’en Angleterre cela existe depuis bien plus longtemps.
En effet le chasse bashing a fait interdire certaines pratiques de chasse à courre au Royaume-Uni et il se trame qu’une loi contre l’importation des trophées serait envisagée. C’est pourquoi 133 scientifiques britanniques ont écrit une lettre ouverte parue dans la BBC expliquant que bannir les trophées de chasse ne protégera pas les animaux, bien au contraire.
Quand on parle de trophée, on pense notamment à la chasse en Afrique, mais ce n’est pas le seul continent qui accueille des chasseurs de trophées, qu’importe, le problème reste le même.
Les scientifiques, loin d’être tous chasseurs comme ils le précisent, expliquent qu’il faut arrêter de prendre des décisions avec le côté émotionnel, mais plutôt sur des preuves et des faits réels. C’est ainsi qu’ils sont convaincus que réduire les imports de trophées créera l’effet inverse et mettra en péril de nombreuses espèces, même celles qui ne sont pas chassées.
Parmi les arguments phares, le fait que des terres jadis réservées à la chasse, soient utilisées à des activités différentes, qui ne seront sûrement pas « touristiques » et n’aideront en rien les populations d’animaux. En outre pour les scientifiques, bannir les chasseurs ouvrira la porte à de nombreux conflits et braconnages locaux. Plus d’Occidentaux ou d’Américains pour venir y chasser : certes nous ne verrons plus d’images « choquantes » sur les réseaux sociaux mais des tueries bien plus barbares auront lieu.
La chasse au trophée agit comme « un tampon », une sorte de rempart à une chasse qui serait incontrôlée et irréversible.
Voici des arguments que beaucoup de guides de chasse connaissent déjà, mais qui écrits noir sur blanc pour une vaste communauté scientifique seront peut-être davantage intégrés.