La semaine dernière, le tribunal de Châteauroux avait décidé de relaxer 6 braconniers présumés qui auraient été actifs et suivis pendant une enquête qui a duré plus de deux ans. Les 6 prévenus ont été relaxés après que les avocats de la défense aient invoqué un vide de procédure mais le parquet a décidé de faire appel.
Le parquet avait 10 jours pour faire appel.
L’affaire de braconnage qui a été jugée le 30 avril dernier a fait couler beaucoup d’encre et ce n’est visiblement pas prêt de s’arrêter.
Pendant près de 2 ans, des agents de l’OFB et la gendarmerie ont suivi des personnes suspectées de mener des activités de braconnage sous différentes formes. Il y avait du braconnage de nuit à l’aide de calibres de chasse mais des animaux avaient aussi été percutés à l’aide de véhicules.
Cette affaire avait soulevé la colère de plusieurs organisations cynégétiques dont la Société de Vènerie et l’Association Des Chasseurs de Grand Gibier du Cher, soutenue par l’ANCGG.
Pourtant, malgré des preuves considérées comme accablantes par les parties civiles, le tribunal avait décidé de relaxer les 6 prévenus pour vice de procédure. Des pièges photos utilisés par l’OFB pour recueillir des preuves n’auraient pas respecté la procédure.
Afin d’éviter de perdre définitivement cette affaire et de poursuivre malgré tout les braconniers présumés, le parquet avait 10 jours pour faire appel de cette décision et c’est désormais chose faite.
L’ADCGG18 va suivre l’affaire.
Comme l’avait annoncé Maître Grienenberger-Fass, avocat de l’Association Des Chasseurs de Grand Gibier du Cher, si le Ministère public décidait de faire appel de cette décision, son client se constituerait de nouveau partie civile.
Il informe dans un communiqué que c’est donc une nouvelle bataille judiciaire qui débute devant la Cour d’Appel de Bourges. L’affaire va devoir suivre une nouvelle instruction avant d’être jugée de nouveau et il faut s’attendre à un délai de 8 à 12 mois, peut-être plus, pour qu’une audience puisse être prévue.