La gestion de la faune sauvage est une question délicate dans laquelle l’État et le législateur se doivent d’être pro-actifs. Si les chasseurs font bien plus que leur part du travail, notamment en ce qui concerne la pression exercée sur les suidés, les lieutenants de louveterie restent le bras armé de l’État pour gérer certaines situations délicates. Malheureusement, ces derniers font aujourd’hui les frais d’un statut qui ne convient plus forcément à la situation selon Sophie Pantel, députée de Lozère.
Le lieutenant de louveterie toujours plus sollicité.
De plus en plus régulièrement, le lieutenant de louveterie est sollicité par les services de l’État pour organiser des battues administratives, pour opérer sur des territoires péri-urbains, voire urbains et dans des conditions parfois très difficiles.
Pourtant, Sophie Pantel, députée de Lozère, a fait remarquer cet état de fait et à décider de présenter la chose à ses collègues.
Elle explique que les missions du lieutenant de louveterie joue un rôle essentiel au nom de l’État se sont considérablement multipliées. Pour autant, leur engagement dans cette mission bénévole n’est pas suffisamment reconnue par le législateur et le droit devrait donc évoluer selon elle.
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Il faut revoir le statut juridique du lieutenant de louveterie.
Sophie Pantel a donc décidé de produire une proposition de loi afin de faire bouger les choses et de s’assurer que le lieutenant de louveterie est suffisamment protégé et reconnu.
Avec 72 autres parlementaires, elle va donc porter sa proposition de loi qui sera proposée prochainement à l’Assemblée Nationale et dont voici quelques points :
- la création d’un statut de volontaire de louveterie, confirmant le caractère bénévole de leur engagement mais encadré juridiquement pour les protéger ;
- une meilleure articulation avec la vie professionnelle, via un droit à l’absence et des conventions possibles avec les employeurs ;
- des règles harmonisées pour la mise à disposition de moyens matériels, incluant la dotation de tenues, d’équipements réglementaires et la prise en charge de certains frais (déplacements, repas, assurance…) ;
- l’instauration d’une réunion de coordination départementale annuelle, sous l’égide du préfet, pour renforcer l’efficacité collective des interventions.
La députée souhaite par ce texte valoriser l’engagement des lieutenants de louveterie et demande à ce que le vote de cette loi soit largement suivi par les autres parlementaires, peu importe les groupes auxquelles ils ou elles appartiennent.